LE TALENTUEUX MR RIPLEY
GENERIQUE |
Réalisation | Anthony Minghella |
Chef Opérateur | John Seale ACS ASC |
Musique | Gabriel Yared & Various artists |
Montage | Walter Murch ACE |
Sound Designers | Yvan Sharrock CAS |
Conseiller DTS | n/a |
Conseiller Dolby | n/a |
INFORMATIONS TECHNIQUES |
Transfert de données D.T.S | VO & VF @ 754 Kb/s (Half Rate/ mi-débit) DTS 5.1 |
Transfert de données D.D. | VO & VF @ 448 Kb/s DD 5.1 |
Langues | Anglais Français |
Sous-titres | Français (blancs) |
Menus | Animés et sonores. Intro. animée. (DD 5.1) Superbes effets de transition (choix des langues) |
Jingle DTS | AUCUN |
Changement "à la volée" | IMPOSSIBLE, et très pénible à réaliser... |
Éditeur | TF1 Vidéo, 7 Février 2001 |
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1.85:1 environ, sur Transfert Anamorphique. env. 135 min. |
Suppléments:
Deux disques, disque 2:
Bande-annonce en VF 2.0; Interveiws, Making Of (on ne peut plus court);
reportage sur bande-originale, filmographies et liens internet (le tout sur un
DVD 5).
Tom Ripley est chargé par un riche armateur américain de ramener au pays son playboy de fils Dickie. Tom découvre en Italie un monde fascinant de richesses et de soleil, qu'il ne voudra jamais quitter. Il est ainsi prêt à tout pour se l'approprier...
Là où son Patient Anglais battait de l'aile et affichait des ambitions certes amples et méthodiques mais qui ne trouvaient jamais d'expression visuelle ou lyrique convaincantes, faute de goût et de d'application, Anthony Minghella parvient, avec ce Talentueux Mr Ripley à insuffler un souffle unique et quasi indéfinissable, mêlé de légèreté et de d'ambiguïté. Si l'œuvre ne restera pas dans les annales, force est de lui rendre un discret hommage, pour la bonne et simple raison qu'un certain équilibre baigne le scénario et la mise en scène. A cette histoire de désir et de dualité se greffe une réelle maîtrise de l'univers romanesque de Patricia Highsmith, tant est si bien que l'on se laisse embarquer... Des acteurs au diapason, tous plus talentueux les uns que les autres, habitent leurs personnages avec force et conviction, et constituent objectivement la pierre angulaire du cinéma de Minghella. Une très belle lecture de l'univers romanesque de Highsmith associée à une remarquable mise en image. 'Classieux' et délicat.
L'image offerte par ce DVD est l'une des plus belles produites par TF1 Vidéo: lumineuse, piquée, colorée, définie... Rien ne semble manquer, et restitue au maximum les qualités visuelles, tant sur le plan de la composition des cadres que de la photographie. Les noir sont profonds et les couleurs correctement saturées. La gestion de la compression fait réellement plaisir à voir, bine plus que d'habitude. Le choix de présenter le DVD sur deux disques n'est pas innocent, et la différence est flagrante. Un bon point dont on espère qu'il sera de nouveau accordé aux prochaines éditions de TF1 Vidéo (à venir: Piège Fatal, déjà disponible en location DD uniquement)
Quatre pistes son proposées... c'est là
précisément que, d'ordinaire, le bas blesse. Ici, il n'en est rien: les deux
codages présentent des qualités en tout points similaires, et rien ne souffre
d'une surcompression. Du coup, on fait des pas en avant. Le mixage artistique
est réellement étudié et présente une finesse remarquable car somme toute
très rare. Bruitages 'géographiques et locaux', ambiances marines, rues,
musique (une qualité acoustique hors du commun), scooter... tout un panel en
phase totale avec le film, allègrement reproduit sur toute la largeur et la
profondeur du spectre. Formidable et bien souvent cristallin.
Cependant, les différences entre les deux codages sont quasiment indécelables, là où il y avait de quoi faire... Les versions VO testées ici (le doublage français est trop moyen... préférez la VO sous-titrée qui vous replacera dans le contexte anglo-saxon du film) sont trop proches: pour faire rapide, on dira que le DTS apporte une sensation de finesse accrue, très nette, mais occasionne une perte regrettable du registre grave, indéniablement plus marqué en Dolby Digital.
Le caisson n'est pas actif là où il l'est en DD... comme c'est le cas au début du chapitre 2, sur la musique. Mais laquelle des deux versions est la plus proche du master original ?? Mystère... Du coup, la bande-son paraît moins lourde, moins grasse en DTS, mais aussi manque de texture et de densité là où elle devrait en avoir... La version DD est donc moins ouverte (encore que...) et plus lourde, mais aussi plus 'fibrée', et donne l'impression d'être davantage étoffée, une partie du signal n'étant pas présent comme il se doit en DTS... Non pas qu'il soit effacé ou manquant, mais pas cohérent et réellement en retrait. Incompréhensible... mais pas déroutant. La version DTS VO parait donc lisse et fluide, mais un peu moins nerveuse que sa rivale. Modulation du canal de grave en DTS, plus souple et plus harmonieux que le DD diront certains: effectif dans l'absolu, mais pas sur ce titre... On peut penser que parmi tous les titres édités en DTS par TF1 Vidéo, celui-ci serait bizarrement le moins significatif...
Cela dit, ce défaut (appelons-le comme ça) ne gêne en rien une bande son reproduite dans des conditions optimales, avec légèreté et pointillisme même. Si les surrounds ne s'ouvrent que peu souvent, c'est en revanche une ambiance présente et diffuse qui est créée et évoquée dans cette bande-son très aérée et spatialisée avec un soin presque extrême ( début des chapitres 5 et 6; à 1:17:05 et surtout à 1:20:23 environ, de manière ponctuelle). Dynamique cohérente, aigus fins et très hauts, basses fréquences peu sollicitées, appuis ponctuels bienvenus, et ouverture arrière patente et très globale lors des moments clé. Le plus haut pouvoir de 'recouvrement spatial' qu'offre le DTS est ici timidement, très discrètement à l'honneur, mais il demeure bel et bien présent. Il n'est pas du tout démonstratif des qualités du système, pas convaincant par rapport au DD, mais il affine tout de même les aigus (certains sont à tomber...) et ouvre le médium. Au final, la bande-son DTS (VO et VF, mêmes caractéristiques mais effets mal reproduits en VF dans l'espace) paraît un petit peu trop lisse, et c'est fort dommage. Une contre performance passagère en Zone 2 et chez TF1 Vidéo ?
BILAN (Version DTS)
Equilibre Sonore 15.5/20
Définition Spatiale 15/20
Présence 14/20
Dynamique 13/20
Fidélité / Naturel 15.5/20
Reproduction Musique 14/20
Activité Surround 14/20
Niveau L.F.E 10/20 (12.5 en DD)
GLOBAL: 13.87 / 20 environ
Mixage Artistique 15/20
Différences
DTS vs DD: 4/10..., piètres
résultats en DTS comparé au DD...
Matériel utilisé pour ce test: Amplificateur Denon AVC 3800, Décodeur DTS Millenium 2.4.6 (mode manuel, réglages médians), Lecteur DVD Toshiba SD2109, Enceintes frontales JM LAB Opal 609 bi-câblées (configuration "trois voies" par ajout d'une deuxième bobine concentrique et d'un filtre approprié), centrale Yamaha, arrières Jamo 160, caisson de basse Yamaha YST 40. Câbles audio-vidéo haute-définition.