- SPEED - Five Stars Collection |
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Critique par NATHANAEL
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INFOS TECHNIQUES DVD |
APPRÉCIATION / ÉCOUTE / CRITIQUE |
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FILM
Rien
d’exceptionnel jusque là…
Payne
va lancer des défis à Jack… L.A. devient alors le théâtre de ce
jeu du chat et de la souris. En guise d’entrée, c’est l’ascenseur
d’un building rempli de ces travailleurs qui menace de s’écrouler
de 50 étages. Plus tard, Payne nous sert comme dessert, un métro lancé
à vive allure et incontrôlable. Le plat principal est quant à lui
plus copieux. Ainsi nous passerons près d’une heure à bord du bus
6626. Alors que Jack lui court après, le conducteur passe la barre des
60 km/h, ou plutôt des célèbres 50 miles… S’il redescend en
dessous, c’est l’explosion. Scène mémorable, sorte de huit clos à
grande vitesse.
- Sped, un nouveau genre
Une
fois ces éléments réunis, Jan de Bond va y ajouter sa sauce :
faire de Speed, un film de pure action, sans retenue, sans pause ni
break. Deux heures non stop d’adrénaline, voila la recette… Speed
marque alors une rupture avec les grands films d’action du début des
années 90. En effet, l’Arme Fatale ou les deux premiers Die Hard se
veulent des films « réalistes » en tous cas ancrés dans
une certaine réalité quotidienne. Les héros souffrent autant
physiquement que moralement. Ainsi, leurs héros, John Mac Lane et
Martin Riggs sont malmenés par leur femme et leurs remords… Dans
Speed il n’en est rien, et Jan de Bond réinvente le stéréotype du héros
parfait. Jack semble indestructible et se lance tête baissée dans les
actions les plus folles… Ici on ne réfléchi plus, on agit. Speed
nous délivre donc quelques unes des plus grandes cascades du film
d’action. Le saut du bus par-dessus l’autoroute en construction
marquera les esprits. De part son côté excessif, Speed devient
purement jouissif…Ce plaisir tient aussi à la fabrication des effets
spéciaux. Tout comme dans Twister (également signé Jan De Bont), on
peut ici parler de cascades « faites mains ». L’expérience Mc
Tiernan, lui-même adorateur des effets spéciaux à l’ancienne n’y
est pas pour rien. Depuis, l’utilisation de l’informatique
et de CGI (un des acteurs majeurs de la « Hollywood Valley »,
berceau des effets spéciaux actuels) a envahi nos écrans. Résultat, même
si la dernière scène du métro laisse percevoir quelques lacunes (oh !
la jolie maquette), le rendu final sonne vraie, et donne à l’aspect
visuel un côté terriblement réaliste.
Trop, c’est trop
Si cet excès d’action est la marque de fabrique de Speed, il en devient aussi carrément bourrin, voir bourratif même. En effet, içi, tout semble carrément irréaliste. Avant Speed, les héros pouvaient encore souffrir, mais là, le héros sort à peine égratigné de toutes ces péripéties… Le résultat ne se veut pas crédible pour un sous. Le processus est là : faire le plus impressionnant possible, et donc simplifié jusqu’au trognon. Dans le même esprit, Mark Mancina (complètement inconnu à l’époque) signe une musique certes excellente mais extrement répétitive. Le thème est ressorti à chaque morceau de bravoure du héros, donc quasiment tout le temps. D’autre part, bien malgré lui, Speed a ouvert une nouvelle brèche dans le cinéma Hollywoodien. Le succès inattendu et énorme du film de Jan de Bont a entraîné une flopée de films caractérisés par l’héroïsme outrancier d’un homme bien ordinaire où l’action n’est pas toujours justifiée. Peu d’entre eux atteindront la qualité du précurseur. 15 ans plus tard, l’excellent Matrix fait le même effet de nouveauté et laisse derrière lui des The One et autres blockbusters ennuyeux. Premier film de Jan de Bont, il reste aussi son meilleur. Depuis, il nous a livré un pitoyable Hantise et un Speed 2 bien maussade. Seul Twister reste divertissant.
Speed nous délivre donc de magnifiques explosions, un montage nerveux, un thème musical mémorable, de l’humour, un trio d’acteurs bien campés, et un suspense haletant. Il permet de passer un très bon moment durant lequel notre cerveau peut se reposer. Bref, un des plus grand film d’action non-stop jamais sorti des studios d’Hollywood. En un mot: une référence.
IMAGE, SON
BONUS
(4,5/5) PRÉSENTATION 1 – Les menus Exceptés les menus principaux, les sous-menus sont muets et fixes. Cependant, l’interactivité est bien conçue et la navigation bien qu’assez lente se fait assez facilement. Une bonne idée, un aperçu des bonus lorsque l’on passe dessus avant même de les sélectionner. Sur le premier Dvd, une superbe intro pour arriver à un très beau menu principal, avec en prime une musique inédite dans le pur esprit speed. 2 – Packaging Comme d’habitude avec les Five Stars, un gros coffret tout plastique et argenté. On préfère les digipack cartonnées avec fourreau ! De plus les sérigraphies sur les disques sont particulièrement laides.
Disque 1 Deux
commentaires audio complets. Le premier est assuré par le seul Jan de Bont offre un commentaire technique et détaillé ce qui est étonnant vu le nombre d’années passées depuis le tournage du film (presque 20 ans). L’homme se fait timide au début et laisse place à plusieurs silences assez longs et gênants. Mais petit à petit, les souvenirs semblent remontés à la surface et se font passionnants. Le magicien nous dévoile ces tours, et paraît s’étonner lui-même à revoir le résultat. Intérêt 4/5
Un second commentaire très vivant est assuré par Graham Yost, scénariste, et Mark Gordon le producteur (récent producteur de Patriot et du Soldat Ryan). Les deux hommes ont fait de la route depuis et redécouvrent avec humour le fruit de leur collaboration passée. Certes moins technique que le commentaire du réalisateur, les anecdotes sont savoureuses et dévoilent la vie du plateau. Ils n’hésitent pas à chambrer les membres du casting et nous permettent de passer un bon moment. Leur entente est cordiale et bon enfant. Il forme d’ailleurs une paire incontournable à Hollywood, à l’origine de Rain Man ou encore de Brocken Arrow. Intérêt 4/5
Ces commentaires assez légers nous pousse à remettre le film en 5.1 pour profiter du spectacle dont on nous parle ! A noter que le changement de pistes peut se faire à la volée, mais l’absence de sous titres (même anglais) en rebuteras plus d’un… Dommage.
THX Optimizer Pour régler votre chez-vous. Assez utile mais les indications sont en anglais donc pas faciles d’accès. Préférez les zone 2 (Star Wars, Les rivières pourpres) ou vous trouverez ce même bonus mais en français.
Disque
2 1 ere partie « Action Sequences »
1 & 2 – The Bus Jump (durée : 9m 30) & The Metrorail
Crash (9m 17) Deux making-of assez classiques mais très intéressants pour les deux plus grosses scènes d’action du film. On assiste à la préparation des cascade avec à la manœuvre le coordinateur entouré de son équipe. L’envers du décor. On comprend mieux l’ensemble des procédures de sécurité entourant une telle scène et tout le travail de préparation (autant matériel qu’humain) nécessaire à de telles cascades. On peut aussi admirer le travail de Jan De Bont en tant que cadreur ! Présenté en 16/9 non anamorphique et stéréo. Intérêt
3,5/5
3 – Multi-stream storyboards Quatre séquences (Bomb on the bus, bus jump, metrorail fight and crash) sont visionables sous deux angles, soit en mode storyboard complet soit un écran partagé en deux avec le storyboard d’un côté et le résultat de l’autre. Encore une fois, on se rend mieux compte de l’importance de cette partie de la préparation du film. La dernière séquence (Baker sequence) est un unique storyboard d’une scène d’action jamais tourné sans doute pour des raisons de budgets ou de difficultés techniques puisqu’elle retranscrit une tentative de sauvetage périlleuse des passagers du bus à l’aide d’un hélicoptère !. En effet celle-ci est très ambitieuse et laisse rêver à ce qu’aurait pu être le résultat. Il faudra se contenter de ce SB mais c’est déjà une des premières jolie surprise fourni dans ces bonus. De plus, ce document nous est présenté soit avec un commentaire audio de Jan De Bont soit avec la musique seule. La présentation est bien conçue puisque le storyboard défile au rythme de l’action filmée. Intérêt 4/5
4 – Multi-angle stunt Le meilleur pour la fin, trois séquences sont ici dévoilées sous 8 angles possibles et dans un ultime mode avec tous les angles à l’écran. - le crash du métro - le saut du bus - l’explosion du jet Soit les trois plus grosses d’action du film a redécouvrir sous toutes les coutures. Les fans de la zappette seront aux anges ! Une dernière scène, l’affrontement entre Jack et Payne est présenté sous trois angles… seulement ! On peut donc faire notre propre montage même si l’exercice est un peu fastidieux. Ca ressemble assez à un jeu vidéo, mais il est jouissif d’être à la tête de la réalisation de telles scènes d’anthologie du film d’action. Le changement d’angle est assez lent ce qui ne nous permet pas de prendre un super pied. Résultat, c’est la version composée de tous les angles dans la séquence de combat sur le toit du métro (Jack vs Payne) qui est la plus agréable à visionner. Quant au format 8 angles sur un seul panneau il est reservé à nos amis qui ont des grandes télés mais surtout des écrans de projection. Dernier détail, le nombre de « fps » (frames par seconde) est indiqué pour chaque angle. À noté, que plus ce chiffre est élevé plus la scène est ralentie, puisqu’il s’agit en fait du débit vidéo. (40 fps correspond à un débit normal).
2eme partie – inside speed 1 – On location (7m15) Littéralement « sur place », ce court reportage aborde l’aspect logistique de speed. Location de bus (pas moins de 12 !), repérage de l’autoroute en construction… 2 – Stunts (12m) Le préparatif des cascades. Comme toujours ce type de document enlève un peu de magie après re-visionnage des scènes dans le film. Même si ces deux premiers reportages sont intéressants, on a l’impression d’assister à un fourre tout assez particulier. On alterne les interviews et les extraits documentaires. A noter, un montage assez nerveux dans l’esprit du film qui relève l’intérêt des ces documentaires.
3 – Visual Effects (9m15) Niveau de qualité bien plus élevé pour ce troisième qui aurait mériter d’être un peu plus long. Le travail « à l’ancienne » nous est ici décortiqué (raccord entre les plans réels et maquette…), et a parfois l’impression d’assister à un « bricolage » de génies !
4 – Original screenplay (par Graham Yost) Pour anglophones uniquement ! Réservé aux fans du film et aux scénaristes en herbe. On possède ici un modèle de construction et de rigueur étalé sur 267 écrans ! 5 – Productions notes (par Jack De Govia) Sur la même présentation que le scénario, on peut içi découvrir tous les moyens mis en œuvre pour le tournage avec des plans, des croquis, et quelques photos du résultat. Au vu de ces différentes featurettes, on peut se demander pourquoi de pas avoir ajouter une version unique, un reportage de 25 minutes qui aurait évité des répétitions et gagné en ergonomie. 3
eme partie – Interviews Visionables soit en entier, soit découpés en partitions (à propos du film, de votre personnage…), les interviews ne sont pas sous-titrées. Keanu
Reeves (5m51) Jeff
Daniels (6m50) Sandra
Bullock (9m27) Dennis
Hopper (4m41) Jan
de Bont (4m22) Au final, elles n’apportent rien d’intéressants. En effet, elles ont été tournées en 1995, donc se prêtent avant tout à un aspect très promotionnel. Résultat, des banalités en pagaille, et l’habituelle rengaine qui présente le cinéma ricain comme une grande famille d’amis, bla bla bla…
4 eme partie – Extended Scenes - Jack shoot Payne (42s) : lorsque que Jack tire sur son collègue au début du film et pourquoi il ne tire pas sur Payne… - Payne lives (4m45) : La remise de médaille dans son intégralité, et la fête entre policier qui s’en suit. - Annie’s job (1m10) : Pourquoi l’avoir retirée ? ? Cette séquence insiste sur le travail d’Annie et aurait pu étoffer le personnage assez creux de Sandra Bullock. - Helen died (3m08) : Une réaction plus longue des passagers après la mort de l’un des leurs. - Ray’s crime (1m06) : Pourquoi Ray, jeune passager du bus a pointé son arme sur Jack.
Ces scènes présentes dans le montage classique du film, nous sont içi exposées dans un montage plus long. Difficile de voir les rajouts (parfois de quelques secondes) pour les novices. Visionables toutes d’une traite ou bien séparément. Toutes les scènes sont accompagnées de courts textes mais on regrette l’absence de commentaire audio. Présenté en 4/3.
5 eme partie – Images Gallery Pas moins de 17 galeries différentes organisées par thèmes! Un nombre incalculable de clichés qui comblera les fans et permettra aux possesseurs d’un pc de réaliser des impressions de haute qualité. De plus au format 16/9.
6eme partie – Promotion
1 – Trailers & Spots La bande annonce ciné et les différents (11 en tout) spots télé. Un modèle pour les films d’action. très innovant à l’époque, toujours aussi efficace. La bande-annonce cinéma est présentée en 16/9 et les spots sont 4/3, quant au son c’est du stéréo (dommage, un 5.1 aurait été sympa).
2 – HBO (making of speed) Un reportage présenté par Dennis Hopper himself avec humour et classe. Malheureux 4/3…. D’un intérêt assez limité étant donné que l’on retrouve beaucoup des éléments dans les autres sections.
3 – Clip Billy Idol Après Dennis Hopper, c’est Billy Idol qui prête sa voix pour les besoins du film. Pas un grand succès musical et ce clip n’apporte rien.
4 – Press Kit (Dossier de Presse) Que du texte pour ce document à l’origine sur papier et réservé à la presse. On y retrouve tout le casting et quelques informations sur le tournage. Bonus Cachés Depuis le menu principal du dvd n° 2, allez sur « action sequences » et allez sur la droite. L’icône du bus doit apparaître, il ne vous reste plus qu’à cliquer dessus. Il s’agit de la version « soft » (censurée) de l’explosion de l’avion.
CONCLUSION Techniquement parfait, Speed est la nouvelle référence dans le prestigieux catalogue Five Stars. Un film fun et des tas de bonus font de ce coffret un achat indispensable. COMPARATIF AVEC ZONE 2 EDITION SPÉCIALE Côté technique, l’image du zone 2 est légèrement supérieur, bénéficiant du format Pal, avec une définition logiquement meilleure. Pour le son, c’est clairement l’inverse avec une piste VF DTS sur le zone 2 très plate et manquant d’effets. C’était la piste VO Dolby 5.1 qui s’en tirait la mieux. Cette dernière est dépassée par la piste DTS du zone 1. Plus d’effets, plus d’impacts… Amateur de VO, foncez sur l’édition Five Stars, amateur de VF… changez d’avis ! Côté bonus, le contenu est identique mais parfois sous-titré sur le zone 2, alors qu’aucun sous titres n’en présent sur le zone 1 Enfin, on notera une large victoire pour le Zone 2 au niveau du packaging bien plus classieux , quoique plus fragile pour le transport (mais une belle édition comme ca, ca reste à la maison! ).
Ne manquez pas de lire nos mesures et autres données pour ce DVD: Données techniques. |
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ÉQUILIBRE SONORE | /20 |
PRÉSENCE |
/20 |
DYNAMIQUE | /20 |
FIDÉLITÉ / NATUREL | /20 |
REPRODUCTION MUSIQUE | /20 |
ACTIVITÉ SURROUND | /20 |
NIVEAU L.F.E | /20 (Difficilement mesurable mais bel et bien présent) |
DÉFINITION SPATIALE | /20 |
Note Globale | /20 (environ) |
DIFFÉRENCES DD VS DTS= |
A noter que les notes ci-dessus tiennent compte à la fois du mixage artistique et des résultats techniques.
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