MICHEL SARDOU

                                       BERCY 2001                           

 

GÉNÉRIQUE
Réalisation Jean-Louis Machu
Chef Opérateur
Musique Michel Sardou, Pierre Delanoë, Jean-Pierre Bourtayre, Jean-Loup Dabadie, Pierre Billon...
Montage
Sound Designers (MIXAGE) Roland Guillotel, Cyril Lauwerier, Philippe Parmentier, Xavier Gendron, et leurs nombreux assistants (Studio Guillaume Tell)
Conseiller DTS Hervé Roux  (??)
Conseiller Dolby n/a

 

INFORMATIONS TECHNIQUES 
Transfert de données D.T.S VF @ 754 Kb/s (Half Rate)  DTS 5.1 
Transfert de données D.D. VF @ 448 Kb/s
Langues Français DD 5.1           Français DTS 5.1       
Sous-titres /
Menus Sonores
Jingle DTS AUCUN
Changement "à la volée" POSSIBLE
Editeur TF1 Vidéo
1.77:1 environ, sur Transfert Anamorphique.  env. 110 min.    24 chapitres

 

Voir la jaquette en Haute Définition.

 

Inclus un court documentaire sur les coulisses, le chapitrage des chansons, et un lien internet.

 

 

1-  Les lacs du Connemara

2-  J'accuse

3-  Le chanteur de Jazz

4-  L'avenir, c'est toujours pour demain

5-  Rouge

6-  Les villes de solitude

7-  Le privilège

8-  Tu te reconnaîtras

9-  MAMAN (avec la voix de Jacky Sardou)

10- Putain de temps

11- Afrique Adieu

12- Je vais t'aimer

13- Être une femme

14- Le bac G

15- Parce que c'était lui, parce que c'était moi

16- L'autre femme

17- Je n'aurai pas le temps

18- Corsica

19- La bataille

20- Musulmanes

21- L'an Mil 

22- Français

23- Salut

24- Cette chanson-là

 

 

  Il convient d'apprécier le style et les chansons de l'artiste pour ne serait-ce que prendre du plaisir à ce concert. Si certaines révèlent un joyeux entrain et montrent l'admirable palette créatrice d'un artiste complet qu'on n'oserait attaquer, en revanche, les obsessionnels éclairages Bleu Blanc Rouge rattachent explicitement l'homme à ... . L'espace de représentation et l'ampleur considérable du projet forcent l'admiration, et les fans éclairés seront aux anges devant cette scène aux proportions gargantuesques.

 

  L'image proposé par ce DVD est très satisfaisante: contrastes bien gérés, couleurs rutilantes et saturées comme il se doit. Une qualité vidéo qui rend un brillant hommage aux ensembliers et autres poursuiteurs qui dans l'ombre actionnent la machine. Définition allant d'exceptionnelle à bonne, transfert 16/9, master impeccable, mais quelques défauts de compression font leur apparition de ci de là... Précision chirurgicale sur les plans larges.

 

  La bande-son proposée par ce disque, indépendamment des deux codages qu'il propose, est tout à la fois convaincante et conservatrice. L'état de captation multicanale fait plaisir à entendre, et ce, dès les tous premiers instants (magnifique ouverture). Le publique est intégré au plenum sonore de manière époustouflante et n'est pas confiné sur les enceintes arrières. Bien au contraire, il est présent sur toutes les voies, répercutant la configuration spatiale de la salle de Bercy. L'orchestre mobile est quant à lui incontestablement présent: sur les frontales d'une part, en stéréo, et aussi sur les arrières lors de l'intervention des choristes. L'extension offerte par le 5.1 (comparé à la stéréo) est juste convaincante, et la mise en espace sonore est passable (notons l'emploi relativement minimaliste des enceintes surround). Captation et enregistrement demeurent donc classiques et très conservateurs. Le design global ne brille pas non plus de mille feux mais parvient à saisir des instants live avec force et conviction. La diffusion sur l'ensemble des voies est homogène et claire, la réponse en fréquence suffisamment 'complète', mais la musique n'occupe toutes les voies que peu durant le concert. Au final, il s'agit d'un mixage live certes étudié, mais mis en scène avec une certaine neutralité objective. En revanche, la voix de Michel Sardou est dotée d'une prise de son absolument saisissante, qui sied à merveille au récital du chanteur. La centrale est d'une clarté spectaculaire et parvient à capter les moindres nuances, tous les contrastes de l'impérieux tracé vocal du chanteur. Réparti avec soin sur les voies frontales, sa présence est à n'en point douter une splendeur de chaque instant, pour qui dispose d'une enceinte centrale digne de ce nom...

 

  Les deux codages ne présentent à priori pas de différences majeures (attendez tout de même la suite)... sauf sur les basses fréquences, incontestablement plus présentes et profondes en... Dolby Digital. Les modulations sont encore plus évidentes, et les guitares acoustiques sonnent de manière sensiblement différentes (riffs...). Cependant, la piste DTS propose une scène sonore immensément plus ample et définie, plus ouverte, plus palpable, plus chaude, plus prégnante, plus musicale, plus vibrante... bref, plus mieux ! Le retour en Dolby Digital confine l'espace acoustique, et divise la présence globale par 1.4 environ, tant il est confiné, étroit, et manque de stabilité. Les canaux arrières ne s'ouvrent pas de la même façon, et mettent en évidence une légère diminution de distribution du flux en Dolby Digital. Pour un musicien ou même pour un auditeur un tant soit peu exigeant, la piste Dolby Digital est à fuir. Même si les deux codages présentent peu de différences audibles (on peut faire nettement mieux avec le DTS!) du fait du mi-débit et d'une prise de son manquant bien souvent de charme et de stabilité dans sa texture harmonique, c'est le codage DTS qui convient le mieux à l'écoute de ce concert. Un médium plus riche, plus ouvert (attention aux réglages physiologiques), des basses incompréhensiblement moins présentes, un aigu et des hautes fréquences plus naturelles, moins schématiques... et surtout, une délinéation de l'espace d'écoute largement supérieur. Les transitoires retrouvent lisibilité, finesse et harmonie à mesure qu'elles glissent d'une voie à une autre. Lors du chapitre 9, 'MAMAN', la voix de Jacky Sardou mixée sur les voies arrières, et celle de l'artiste à l'avant se livrent à une duel verbal anthologique parfaitement retranscris en DTS où les flux ne sont pas manipulés, mais distribués sur chaque canal sans accentuation ni 'boost' artificieux. Un passage enthousiasmant, qui, même si les hautes fréquences manquent d'un certain délié (DTS sur support DVD et à mi-débit...), constitue un point d'orgue sonore à ne pas manquer, qui se conclut par une explosion symphonique (un peu molle tout de même...) sur Comme d'habitude. A ne pas rater, car moins impressionnant et nettement plus terne en Dolby Digital (mais la différence reste tout de même minime).  Le reste est assez classique, mais la prise de son mise sur l'objectivité du message sonore. L'intégration des voies arrières pose toutefois quelques petits soucis de cohérence.

  La piste DTS offre une dynamique incroyablement plus riche et convaincante, et même la voie du chanteur bénéficie d'un net surcroît de définition: fait intéressant, elle semble avoir plus de grain et d' amplitude, même lorsqu'elle se mêle à un orchestre (presque) grandiloquent. Au schématisme insupportable (résolument anti-HiFi) et à la petitesse du mixage Dolby s'oppose une bande-son DTS qui redonne toute son intégrité et sa stabilité, son grain spécifique aussi, à un concert d'une remarquable ampleur. Le pouvoir de définition offert par le codage DTS restitue à merveille les caractéristiques de la scène de Bercy, dans ses moindres réverbérations, et affine la prestance de la prise de son.

  Globalement conséquent et convaincant. Peu de différences entre DD et DTS, certes, mais des caractéristiques intra-spécifiques qui mettent largement en avant le codage aux trois fameuses lettres! Mieux, mieux, nettement mieux il est possible de faire, mais le travail proposé ici ne devrait pas manquer de ravir les passionnés. Si les deux codages ont un son bien différent (un poil plus aigu en DD tout de même, où ceux-ci sont aussi nettement plus schématiques, plats et manquent de texture), le format DTS élève l'ensemble bien plus haut et plus en avant, d'où une accession objective vers plus de musicalité, de fibre musicale. Dommage que lors de certains instants, les effets et la localisation des instruments et des fréquences qu'ils retranscrivent soient bien différents en DD et en DTS...

 

BILAN

Équilibre Sonore               15/20

Définition Spatiale            14/20  (12 en DD)

Présence                            15.5/20  (13 en DD)

Dynamique                        15/20  

Fidélité / Naturel               14.5/20  (13.8 en DD)

Reproduction Musique     15.5/20  (12.5 en DD)

Activité Surround              14.5/20 

Niveau L.F.E                     15/20  (16 en DD...)

GLOBAL:                          14.87/ 20  environ, mention Bien, de justesse...

Mixage Artistique: 14/20

Différences DTS vs DD: Niveau 3, Très bonne piste DTS, différences audibles sur une installation correctement étalonnée.

 

TESTE AVEC LE MATÉRIEL SUIVANT:

Cornwall : Amplificateur  Denon AVC 3800, Décodeur DTS Millenium 2.4.6 (mode manuel, réglages médians), Lecteur DVD Toshiba SD2109, Enceintes frontales JM LAB Opal 609 bi-câblées (configuration "trois voies" par ajout d'une deuxième bobine concentrique et d'un filtre approprié), centrale Yamaha (bientôt à la poubelle...), arrières Jamo 160, caisson de basse Yamaha YST 40. Câbles audio-vidéo haute-définition.