" I'll see you on the beach... "

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DVD 9 ;  NTSC, Z1.

English 5.1 @ 754,50 Kbps

English Dolby Surround 2.0 @ 192 Kbps
  environ 1.85:1 (SCANDALEUX !!!) Cinémascope 2.35:1 d'origine... Couleurs; Couleurs désaturées en labo. Eastman (Kodak EXR 5293, exposée à 400 ASA) Mauvais temps réel sur le tournage, apprécié par le chef opérateur...169 min environ. Menu thématique animé et musical. Dreamworks Home Entertainment, 1999. Edition au tirage Limité...

 

Suppléments:

- Bande Annonce Cinéma & Bande Annonce Alternative (ressortie du film suite à ses nombreux Oscars) toutes deux en DTS 5.1 (superbe définition sonore, enregistrement musique supérieur à celui du film), Message de Steven Spielberg (faisant suite au générique de fin, ou bien accessible via le menu.), Note d'intention, Bio-Filmographies.

 

 

    LE FILM

 

    " Les deux passages anthologiques de Ryan, celui du début avec le carnage d'Omaha Beach, et de la fin lorsque l'unité du capitaine Miller se fait décimer dans une ville normande par l'armée allemande montrent un cinéaste au sommet de son art, maîtrisant parfaitement son découpage, capable de dramatiser plusieurs dizaines de personnages à l'intérieur d'une même séquence." JM Frodon, Le Monde.

    "Plus encore que la capacité d'oubli de l'esprit humain, c'est sa faculté d'abstraction, de recul par rapport à la réalité, qui lui rend possible d'accepter et de glorifier les pires carnages, d'embellir et d'ennoblir la mort en refusant son horreur physique." J.P Coursodon, Positif n°452.

    " Schindler et Ryan procèdent de la même volonté de dire le non-dit" Idem.

    " Spielberg est un grand cinéaste, mais il semble presque incapable de créer, de faire de l'émotion." André Muraire (qui me l'a confié alors que nous bavardions dans les couloirs de la fac'. Son avis a probablement dû changer depuis.)

 

 

      La Bande-Son...

 

   " Il faut ajouter à cet impact visuel celui, auditif, d'une bande sonore complexe et éprouvante qui, par la grâce de ces techniques de pointe rarement utilisées à bon escient,  plonge le spectateur en plein milieu d'un assourdissant et terrible vacarme."  Jean-Pierre Coursodon, Positif n°452

 

        

    N'en déplaise à certains, voici un espace dans lequel je ne m'étendrai pas... La version DTS de Saving Private Ryan est à mes yeux un canular technologique visant à booster le marché du DVD DTS, sans pour autant respecter LA bande sonore originelle. Celle que Jean-Pierre Coursodon, critique à Positif, considérait comme " l'une des plus complexes et innovatrices à ce jour, où la cacophonie du bruit devient symphonique, remplaçant toute musique pléonastique" (Positif n°452). Ce DVD ne restitue pas l'ombre des subtilités entendues en salles (et j'exagère à peine!), toute en modulation et en amplitude soudaine... Partout sur Internet (ou ailleurs) on nous assené des remarques du type: "meilleure bande-son", ... "attention à votre système" ... Eh bien il n'en est rien...ou presque!! Bande-son réégalisée, entièrement tassée dans le médium, ce qui réduit immédiatement sa précision et son ouverture... La bande-son entendue en salle est effectivement La meilleure jamais créée, issue d'un authentique projet de mise en forme sonore, histoire d'opérer un contrepoint acoustique permanent, comme pour conjuguer au mieux les effets combinés de la sphère visuelle et de la sphère sonore. Effrayante et effarante, d'une pureté cristalline, cette bande sonore filait très très haut vers l'aigu et descendait très bas dans le grave, avec un médium comme jamais on en entend au cinéma, en projection.

 

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    Ici? Ré-égalisation, tassement, effets identiques (évidemment) à la version salle, mais imprécision totale quant aux hautes fréquences, et, surtout, un manque de naturel FLAGRANT. C'est très simple, ce n'est visiblement pas la même bande que celle entendue en salles... non pas en terme d'effets ou d'impressions, mais en terme de définition des évènements sonores. Ce qui au départ aurait pu passer pour une caractérisation supplémentaire du matériel formel de Spielberg n'est en fin de compte qu'un honnête bidouillage sonore, fidèle certes au modèle original (d'ailleurs oscarisé à juste titre), mais loin, très loin, très très loin encore du potentiel sonore du DTS... Cruel!! Jamais sur aucun autre site web vous ne lirez ceci !! Dreamworks nous y a habitué... pensez à Galaxy Quest, autre film sur lequel les mêmes critiques peuvent être prononcées à l'égard du traitement du son.

    Ceci mis à part, impossible d'être déçu par la présence de cette bande-son: ouverte, dynamique, effarante de précision et de créativité, et à l'enregistrement sublime (la pluie... on entendra difficilement mieux). Les effets, en DTS, sont plus immédiats et plus tridimensionnels qu'en AC3. L'espace sonore est massif et colossal, sa définition anthologique et sa tessiture dense et diffuse, mettant à profit (et ce à la perfection, quoique...) l'envergure fournie par six réels canaux entièrement discrets, et enregistrés au même niveau. Contrairement à d'autres bande-sons d'œuvres de S. Spielberg, celle-ci fait figure d'un certain classicisme en matière de caractérisation spatiale: dialogues centrés, ambiances à l'arrière... Sur Jurassic Park et surtout La Liste de Schindler, il n'en est pas de même: ambiances intégrées aux six canaux, sans définition prédéfinie de l'espace sonore comme c'est (parfois attention) le cas ici. Les possesseurs d'enceintes identiques aux cinq points de leur installation seront à la fête. L'enveloppement et l'ambiophonie seront alors parfaits et patents comme presque jamais auparavant. Pour vous en convaincre, jetez-vous sur le chapitre 2, et écoutez les passages d'avions mitrailleurs lors des chapitres 18-19. L'impact dynamique global vous clouera sur place, la réserve de puissance de votre amplificateur sera mis à profit tout au long du film. La musique bénéficie d'un enregistrement parfait, mais qui manque un peu d'ouverture (voir plus haut). Dans l'ensemble, c'est anthologique, si bien qu'il semble difficile, après la vision et l'écoute de cette oeuvre, d'arriver à un meilleur résultat.

    Le "morceau sonore" le plus frappant en DTS, et qui le distance immédiatement de son concurrent AC3 se trouve, selon l'auteur de ces lignes, lors du chapitre 5, aux alentours de  37:50: un effet simple, qui ne pétarade pas, discret et surtout inintéressant à citer par rapport aux autres morceaux de bravoure acoustique du film (!). Il s'agit d'un simple passage d'engin aérien dans les surrounds, mais qui représente ce qu'il y a de mieux dans cette bande son, de plus représentatif de ce que le DTS peut faire. Ce passage d'avion lourd est très lent, et surtout, il bénéficie d'une définition et d'une qualité de reproduction hors norme: échos à l'avant, intégration absolue au reste des voies... bref, un petit bonheur! Un peu avant, lors de l'écriture des lettres, le même type de qualité se fait clairement remarquer. Le DTS se distingue principalement de l' AC3 par le traitement global de la masse sonore: dialogue et arrières sont enregistrés, ici en tout cas, au même niveau, ce qui n'est jamais ou presque le cas avec du Dolby Digital.

    Cependant, amusez-vous à écouter la bande-son Prologic "de secours" et vous vous rendrez compte que certains effets sont supérieurement rendus en surround: les balles, les mitrailleuses de la plage ont une présence stéréophonique nettement plus marquée en surround qu'en DTS... Et je ne plaisante pas, cela ne fait pas rire... On ne perd surtout AUCUN effet lorsque l'on passe d'une piste à l'autre... Comme quoi... Ceux-ci ont simplement un rendu plus faible et moins défini, même si parfois, le surround brille plus (attaque finale dans le village: les roquettes employées comme des grenades à main ne sonnent pas du tout pareil selon que l'on écoute en Surround ou en DTS, et là précisément, le Dolby Surround est plus significatif, mais alors bien plus...). Les enregistrements de sons naturels (bruits de gourde, machine à café, sable qui gicle, chocs d'objets divers...) sont bien plus convaincants en Dolby Surround. Ils semblent avoir presque deux fois plus de présence!

    Difficile de détruire un tel travail, dommage cependant, et je me permets d'insister, que celui-ci ne soit en aucun cas fidèle à l'original en terme de précision. En salles, chaque canal redéfinissait le caractère "pleine-bande" des enceintes ET du codage DTS. L'avant gauche grondait sur 30-40 Hz sans pour autant que le subwoofer ne se déclenche, tandis qu'au même moment, l'avant droit ou l'arrière gauche montait très haut dans l'aigu. un canal passait aussi presque instantanément de très bas à très haut. Ici, sur DVD,  l'envergure de l'échelle des fréquences sonores est désolante... Tout est sec, froid (d'origine, mais c'était recherché et était intégré au sein d'une VRAIE caractérisation de l'espace acoustique, de son existence), tassé, et faussement âpre...

    Dans l'ensemble, même si la bande-son a été ré-égalisée, même si le prologic restitue parfois (je dis bien parfois) mieux les sons dans l'espace (c'est quand même dingue quand on y pense, mais d'autres sites web l'ont déjà dit à propos d'autres films édités en DTS comme Small Soldiers), la version DTS de Saving Private Ryan, est une référence incontournable, d'autant que l'image est sublime de précision, très très fidèle à la vision salle... En dépit des critiques formulées un peu plus haut, il sera visiblement impossible d'être déçu. SPR est une pièce de choix que tout cinéphile et audiophile, surtout amateur de DTS, se doit de posséder dans sa DVDthèque.   

    Pour finir en beauté, voici une petite note de Gary Rydstrom, le "Sound Designer" oscarisé et fidèle de Spielberg: "L'action n'est pas à une distance fixe et rassurante par rapport à vous, vous êtes dedans".

 

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BILAN (Provisoire)

 

 

Equilibre Sonore             15/20

 

Définition Spatiale           18/20

 

Présence                         14/20  -  19/20 (scènes "ordinaires" ET scènes de guerre)

 

Dynamique                      17/20

 

Fidélité / Naturel              13/20  -  15/20 (Ré-égalisation...)

 

Reproduction Musique    14/20

 

Activité Surround            16,5/20

 

Niveau LFE                     18/20

 

BILAN GLOBAL:       A venir! C'est à vous d'en décider. 

 


 

Matériel utilisé pour ce test: Amplificateur  Denon AVC 3800, Décodeur DTS Millenium 2.4.6 (mode manuel, réglages médians), Lecteur DVD Toshiba SD2109, Enceintes frontales JM LAB Opal 609 bi-câblées (configuration "trois voies" par ajout d'une deuxième bobine concentrique et d'un filtre approprié), centrale Opal CC10, arrières Jamo 160, caisson de basse Yamaha YST 40. Câbles audio-vidéo haute-définition.

* PHOTOS: empruntées sur le site "The Big Picture DVD"