LE PETIT POUCET

 

Critique par Cornwall

 

 

INFOS TECHNIQUES DVD

APPRÉCIATION / ÉCOUTE / CRITIQUE

 

 

DVD Zone 2

 

Réalisé par

      OLIVIER DAHAN

 

Chef Opérateur:

      Alex Lamarque

 

Sound Designer:

      Marc-Antoine Beldent

      Pascal Villard

      Jerôme Wiciak

      Jean-Paul Hurier (mixage)

      Philippe Amouroux (mixage)

   

Consultant DTS:

   

Editeur Vidéo

      Studio Canal

 

Disponible chez

 

      

      

Taux de Transfert des Données Audio-Numériques

DTS

Dolby AC3

1509.75 Kbps

448 Kbps

 

Langues Disponibles

 

5.1 Français
5.1 Français 

 

Sous-titres

      Français (malentendants)

 

Format Image

      1.85

Présence de logo DTS en ouverture?

      AUCUN

 

Menus thématiques

      Animés et musicaux.

 

2 DVD 9,  95 minutes environ

 

Ce DVD est disponible en coffret Digipack Collector.

 

 

 

 

 

 

 

 

    FILM

 

 

Pétri d'une imagerie riche en connotations diverses, capable d'une inspiration qui force bien souvent l'admiration, le film de Dahan ne soulève finalement que peu d'enthousiasme. La "faute" en incombe en partie à un projet en mise en scène bien souvent peu cisellé et à une succession des évènements plate. Les jeunes acteurs sont au diapason: spontanés et intègres, ils incarnent leurs personnages dans un univers quelque peu transparent, trop justement pour parvenir à renouveler une imagerie appartenant à l'inconscient collectif. Au final, c'est à un essai non transformé que nous assistons, mais qui laisse augurer de futurs métrages plus cohérents. Un film ambitieux, parfois très réussi, enthousiaste et capable de superbes moments de grâce, mais empêtré dans des soucis formels et une grandiloquence qui lui retirent, hélas, toute sa mesure. D'un point de vue visuel, le cinéphage sera comblé comme rarement: le film est un bonheur filmique, le tournage en studio maîtrisé de bout en bout. Beaucoup de réserves certes, mais un engouement et une passion qui ne peuvent que forcer l'admiration.

 

 

 

 

 

    TECHNIQUE

 

 

   Studio Canal nous offre là un magnifique cadeau: non content de proposer une copie du film stellaire et ne présentant aucun défaut visible (une image un peu "terne", à la rigueur, voire juste un peu faiblarde en rapport signal/bruit), l'éditeur sur lequel nous avons dit -à juste titre tout de même- énormément de mal nous livre l'un des plus beaux, l'un des meilleurs DVD DTS français. Une piste DTS Plein Débit comme on en fait plus, à l'ancienne, c'est à dire comme un Laserdisc, qui écrase tout bonnement la piste Dolby  Digital préparée, pourtant, avec soin par Francis Perreard. Notre ami Hervé Roux, consultant DTS pour la France, s'est chargé de l'encodage de la piste DTS, encodage qui, pour une fois chez un éditeur qui nous a proposé tant d'immondices DTS, se révèle on ne peut plus payant.

 

 

 

 

 

D'un point de vue artistique, la piste son numérique de ce Petit Poucet se distingue par la complétude totale qu'elle procure au film de Dahan. Sans sa bande-son, sans l'aboutissement du pouvoir d'évocation de cette bande-son, l'intérêt de son film, de même que son accomplissement esthétique et narratif n'auraient jamais été les mêmes. La voix du narrateur est solidement ancrée au centre, dans un tout premier temps, donnant la mesure de la -parfaite- captation des voix habitant ce canal central sur le reste du film: objectif, clairement intégré, ce canal sait mettre en valeur les dialogues avec une force doublée d'une pertinence scénique indéniables. Les possesseurs d'une voix centrale adaptée en pleine bande apprécieront le timbre des voix des jeunes acteurs qui se déploie dans la supérieure du spectre avec une aisance et une fluidité qui, une fois encore, forcent l'admiration. Encore plus sur la piste DTS qui jamais, jamais, n'enterre les dialogues ou impose une "baisse" décibélique quelconque pour faire dominer un autre canal, comme c'est le cas en Dolby Digital. A chaque mouvement du film de Dahan correspond une variation stylistique de la bande-son. Les premiers passages diffusent une scène sonore classique, tandis que lorsque Poucet est envoyé chercher du bois, la présence de la forêt est personnalisée par l'activation totale du champ sonore autour de l'auditeur. le rapport signal/bruit audio est exceptionnel, le découpage des effets multi-voix (oiseaux, branches, grincements) est d'une efficacité technique et artistique totale. Une mise en espace sonore réellement holographique et complètement tridimensionnelle se dessine à mesure que le film ne se déroule. 

 

 

Les ambiances sonores ont, à l'image du film, entièrement été composées en studio. L'artifice n'est ici qu'un prétexte à parfaire un maelström sonore d'une richesse presque éblouissante. Les éléments actants et actifs mis en scène par Dahan bénéficient d'une présence et d'une puissance d'évocation absolument remarquable. La forêt reprend à l'écran les fondements de la poésie romantique anglaise. Si le parallèle peut paraître quelque peu étrange, personne ne remettra en cause le fait que la nature n'est pas créée, mais est en état de constante création. Présente à l'écran sur toute la longueur du film, la forêt l'est aussi sur le plan sonore. Source de refuge autant que de mort, elle bénéficie à elle seule d'efforts créatifs. Les scènes inaugurales, lors de la rencontre avec Rose, jouent sur l'ouverture de tous les canaux, et recherchent la largeur. Les scènes plus sombres, lorsque les parents cherchent à égarer leur progéniture, bénéficient quant à elles de caractéristiques comparables mais avec une nuance supplémentaire: le sentiment d'étouffement se veut désormais palpable et à l'espace vide entre les voix du début du film se substituent des effets de remplissage des espaces inter-canaux, de passages de bêtes furtifs... Cette scène sonore à géométrie variable changera elle aussi complètement lors du passage de l'ogre. Si sa voix est à l'écran peu effrayante, l'environnement domestique de la dite créature impose des chocs divers, des objets avec plus de corps (bois, fer...), que la bande-son évoque avec la même pertinence. Les basses fréquences se déploient en masses sonores, toujours justifiées, toujours imposantes, jamais vraiment schématiques. Et pour une fois, la piste DTS ne souffre d'aucune variation de la puissance de ces basses fréquences. Le niveau de ces fréquences si problématiques sur DVD est ici largement au-dessus de celle délivrées par la piste Dolby Digital. L'impact est encore plus grave et la profondeur du signal encore plus vaste et définie. Une réussite totale!

 

 

Les avantages de cette piste DTS éblouissante sont particulièrement nombreux: une dynamique capable des plus grands écarts (encore que la piste Dolby Digital est assez proche sur ce plan-là, mais ne gère pas les écarts soudains et la puissance admissible qui en découle avec la même agilité). L'ensemble du spectre y est représentée avec une valeur très largement supérieure, des basses à l'aigu. Signalons que, une fois de plus, les médiums bénéficient en DTS d'une texture complètement incroyable par rapport au Dolby Digital. La clarté de tous les canaux est impeccable, alors que la piste Dolby a une très sérieuse tendance à s'étouffer et à diminuer la puissance immédiate de tous ses canaux actifs. La piste DTS dispose en outre d'une énergie acoustique presque considérable lui permettant de faire rayonner ses 20 bits avec une admirable présence. Tous les canaux s'activent souvent, et en dépit du caractère un peu "laiteux" et parfois assez flasque de la bande-son, rien ne se perd. La scène sonore se déploie donc avec un sens de l'efficacité qui fait plaisir à entendre. Pour notre zone 2 bien à nous et pour un éditeur capable du pire, cette édition DVD est l'une des plus belles surprise de l'année. Une clarté mélodieuse, une dynamique hallucinante, un remplissement et un pouvoir de recouvrement acoustique qui soufflent littéralement la piste Dolby (quelle faiblesse, quelle mollesse même... son seul avantage -s'il en est- est une scène sonore plus modérée, le DTS ayant sérieusement tendance à s'emballer dans la puissance -scène de l'ogre- ). La véracité des bruitages allié à la performance certaine du mixage donne des résultats enthousiasmants. Le DTS réintègre enfin, le temps d'un disque, son Plein Débit originel et nous donne, enfin chez cet éditeur, la pleine mesure de son immense talent. Désolé d'avoir à le dire, mais le DVD du Pacte des loups est loin, assez loin derrière...

 

 

Un dernier mot sur la sublime musique de Joe Hisaichi: elle occupe l'ensemble des voix, et sa présence dans le film est moins schématique en DTS qu'en Dolby Digital. Sur cette dernière piste, les voix sont bouchées, localisables, artificieuses par moments (scènes de fuites éperdues lorsque le score s'emballe), et le rendu du spectre est aussi nettement plus classique, trop fin en terme de dimension. Un mixage et des orchestrations savantes la plupart du temps, qui culmine lors de la chanson finale, avec Vanessa Paradis. La piste DTS propose une zone médium infiniment plus ouvert, une réponse dans le grave plus détaillée, plus profonde (pour une fois) et une foule de multiples avantages qu'une oreille même peu exercée saura mettre en exergue. On regrettera tout de même le manque de clarté (subjectif) et le côté un peu flasque de la bande-son, qui ne brille pas comme celle de Gladiator (zone 1). Ce bémol est entièrement subjectif et n'affecte en rien la qualité globale que propose ce DVD.

 

L'une des rares fois qu'on le dira pour un DVD zone 2: ce DVD DTS est un sans faute! Deux disques, suppléments séparés, superbes menus animées, Bitrate élevé... Studio Canal nous a livré l'un de ses plus beaux cadeaux. On ne demande qu'à croire en eux et ils viennent de nous le prouver avec cet exercice qui fleure bon le sans-faute.

 

CAPTURE ECRAN du logiciel Vobrator

TAUX DE TRANSFERT DE DONNEES DTS DU DVD "Le Petit Poucet".

DTS Plein Débit

Analyse & explications

 

AES: Audio Engineering Society

 

3/2, LFE: en réalité, 5.1 canaux: trois frontaux, deux arrières, un canal d'infra-grave. Il s'agit de la représentation universelle des pistes son numérique 5.1 dans le standard professionel.

 

Samplerate: Fréquence d'échantillonnage: 48000 Hz, normal pour du DTS, ainsi que pour du Dolby DIgital. Il s'agit du standard DVD. Pour mémoire, un CD Audio PCM traditionnel dispose d'une fréquence d'échantillonnage de 44100 Hz (44.1 Khz)

 

BITRATE: 1509.75 correspond au taux de transfert de données nominal du DTS Plein Débit. On ne le voit pas souvent en zone 2! La plupart du temps, VOBrator vous indiquera 754.5 Kbps (Kilobit Per Second)

 

FRAMESIZE: Taille de la "page-fichier" du fichier DTS. Normale et ne change jamais. Il porte le Tag d'identification du signal DTS 5.1 pour les amplis et décodeurs, ainsi que pour les lecteurs DVD.

 

Ce logiciel est disponible en téléchargement gratuit sur notre site: VOBrator

 

 

 

 

 

 
 

 

ÉQUILIBRE SONORE 17/20

PRÉSENCE

17.5/20
DYNAMIQUE                         17 /20
FIDÉLITÉ / NATUREL                    16.5 /20 (Mention spéciale pour les dialogues)
REPRODUCTION MUSIQUE   16/20
ACTIVITÉ SURROUND      17 /20
NIVEAU L.F.E               17 /20 (les scènes mettant l'ogre en vedette sont superbe: l'appui du grave est irréprochable et superbe en DTS)
DÉFINITION SPATIALE                    16 /20
Note Globale       16.7/20 (environ), MENTION TRÈS BIEN
Mixage Artistique 16/20

DIFFERENCES DTS-DD (Définition)

9/10, Excellente piste DTS Plein Débit, très loin devant la piste DD 5.1. Superbe édition.

A noter que les notes ci-dessus tiennent compte du mixage DTS

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