Un report vidéo de toute beauté qui offre une qualité d'image optimale, restituant toutes les nuances chromatiques et optiques du format CinémaScope. Du premier au dernier plan, l'image demeure nette et piquée et fait exploser une gamme colorimétrique d'une richesse réaliste et intense. La fluidité n'est aucunement à prendre à défaut, tant est si bien que l'on se demandera ce que pourrait bien apporter un pressage Haute Définition de ce titre. La lecture visuelle des diverses époques se voit restituée avec une formidable intégrité et densité, au coeur de chaque plan. Les lumières, savantes, oscillent de l'intimité d'un foyer modeste aux rutilantes scènes de concert, se voient préservées avec la finesse argentique découverte au cinéma. L'encodage se voit ainsi optimal et patent, d'autant qu'aucuns défauts ne sont à remarquer. Une remarquable présentation, riche en nuances et en textures, sans doute l'une des plus belles vues en zone 1 en ce début 2006.
Le son
Assez sage dans son ensemble, et peu porté vers uneutilisation soutenue de la scène arrière (même pas dans sa dimension panoramique), la bande-son de Walk the Line affiche néanmoinsune clarté acoustique souverraine, tout en déployant lors des phases musicales un tempérament dynamique et une couleur sonore capable de briller de mille éclats. En effet, la réalisme se lit avant tout dans la limpidité de la voie centrale, qui diffuse l'essentiel des informations sonores et acoustiques du film. En captant l'essence de la musique de Cash, celle-ci la restitue avec tout son impact psychologique, assistée par deux voies frontales parallèles qui oeuvrent à déployer des masses sonores discètres mais conséquentes au coeur d'une stéréophonie orchestrée avec une précision saisissante. Ainsi donc, l'essentiel de l'axe maintenu lors du mixage du film se tourne vers la musique de Johny Cash, principalement monophonique et anti-spectaculaire. La dynamique du mixage se voit rehaussée par une gestion du volume global très sobre. Les articulations acoustiquies sont aisément perceptibles, en phase avec le réalisme très terre à terre de cette bande-son. Forte de qualités de timbre et d'articulation évidentes, cette bande-son très discrète ne manquera aucunement d'impressionner lorsque se déchaîneront les décibels furieux de Jerry Lee Lewis ou de Cash, dans la seconde partie de son évocation. En effet, une brutale remontée de la dynamique est observable, ainsi qu'une tenue et une fermeté globale qui font sincèrement plaisir à entendre et qui élargissent l'espace acoustique du film au point de devenir une mise en scène, certes toujours peu ouverte sur la scène arrière, mais disposant de suffisament de volonté de convaincre et d'intégrité toute musicale pour convaincre et même époustoufler. En maintenant un pouvoir d'évocation sonore intact de bout en bout lors des scènes de concert, la bande-son se pose en exemple parfait de tenue en puissance et de précision dans l'évocation. Celle-ci s'affine et affiche un tempérament physiologique plus net et davantage marqué, tout en concentrant ses efforts sur chaque articulation, sur chaque micro-palette de l'intérprétation. D'une certaine manière, ces effets de mixage purs mettent en lumière le tavail minutieux de Joachin Pheonix et Reese Witherspoon. Nul doute possible: cette bande-son, nommée à l'Oscar du Meilleur Son, mérite amplement ses lettres de noblesse. Capable d'épaississement vocaux ou musico-texturels, elle se pose comme la forme essentielle de fidélité requise pour restituer l'ame du et des sons de Cash. En dépit d'une dimension multicanale fortement timorrée, cette bande-son bénéficie d'un fort pouvoir de recouvrement et parvient, avec seulement trois canaux en activité, à susciter des émotions musicales et à dépeindre différentes époques et lieux, tout en faisant partie intégrante de la mise en scène. Le caisson de graves tonifie les représentations scéniques en décuplant les attaques des percussions et en dessinant l'impact graduel du son. Son rôle, ooin de toute spectacularisation, est comparable à celui d'un instrument de musique d'arrière-plan. Une générosité acoustique réelle s'empare donc de ces moments de scène, avec une largeur et une dimension frontale fort bienvenue (sorte de triphonie gérée et orchestrée en multicanaux à dimension cinématographique) et tout à fait réaliste.
La piste DTS proposée sur cette édition DVD parvient à maintenir la qualité de la bande-son de l'alpha à l'oméga. Contrairement à ses habitudes, Fox livre cette fois-ci une piste DTS flambante et complètement convaincante, qui propose un degré de fermeté et de maintien indéniable, parant ainsi les écrasements du son constatés en Dolby Digital. Qu'il s'agisse des basses fréquences, tonifiées et intégrées avec un grand soin, ou l'autre extrême du spectre, la piste DTS met en lumière la vivacité et la fraîcheur des matériaux sources, jsque dans les détails infra-musicaux et l'Hyper Foley de la voie centrale. Une distance nette et franche avec la piste Dolby Digital, même une fois compensée l'abominable normalisation des dialogues. Le sentiment d'une acoustique tempérée et matte, constatée en Dolby Digital, est littéralement gommée par la volonté incisive et le tempérament accrocheur du format DTS qui revivifie l'acoustique de l'intégralité de la scène et des plans sonores, et affiche une netteté et une clarté que l'on devine aisément partie intégrante du master initial. La piste Dolby Surround Française, bein que très limitée en fréquence, demeure convaincante lors de certains passages.
L'interactivité
Commentaires audio
Scènes coupées et Scènes supplémentaires (11:22 minutes, 19/9 et Dolby Digital 5.1), commentées par le cinéaste ou audibles en l'état.
Une superbe bande-annonce (4/3 et Dolby Digital 2.0...) pour le film, et une autre promotionnelle destinée à doper les chiffres de vente de la bande-originale.