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Le cinéma d'été DTS de de la Principauté de Monaco


Chaque été, la Principauté de Monaco, sous la gouverne de Thierry, l'exploitant du célèbre Cinéma 'Le Sporting', organise plusieurs fois par semaine une projection en plein air, sur les contreforts du Musée OCéanographique, d'un film en Version Originale... et la plupart du temps en son numérique DTS. Une salle en extérieure comme on aimerait en voir plus souvent, et qui témoigne d'un attachement extrême à la qualité d'une authentique projection cinéma. Découverte.


 

Fin Août 2003... La canicule bat son plein... Il fait chaud, très chaud... Nous décidons de nous rendre à la projection en avant-première et en plein air du dernier film de Jontahan Mostow, Terminator III, sans grande conviction. Le quotidien local, Nice-Matin, précise, en tout petit caractères, "son numérique". Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant que cette projection en plein air intégral était à l'image des sensations que nous avons ressenties ce soir là: g-r-a-n-d-i-o-s-e !

La salle est disposée sur un très spacieux balcon plat construit sur les contreforts du célèbre Musée Océanogrraphique, en plein coeur de la Principauté Monégasque. La journée, la chaleur atteint les 50 degrés au soleil. Derrière nous, 50 mètres de vide, et la mer Méditerranée à perte de vue. Sur la droite, la ville de Menton scintille de mille feux, tandis que les premiers abords de l'Italie font leurs apparitions, au loin. Il est 21:30. Les quelques bougies et ampoules servant à éclairer l'endroit diminuent, tout d'un coup. Le bar, jusque là rempli de spectateurs en quête de rafraîchissements, s'éteint lui aussi. On s'agite en cabine de projection: on oscille de droite à gauche, on tourne des potentiomètres, on démarre le projecteur... Devant nous, un gigantesque écran de 15 mètres de base se dresse, au son du thème de Star Wars. Une véritable cérémonie en guise de dispositif d'ouverture, dont nous attendons l'eucharistie avec une vive impatience. Quelques dessins animés Tex Avery (en VO s'il vous plaît, et comme à l'ancienne) et bandes-annonces plus tard (de la simple stéréo...), une sirène retentit et l'endroit s'éteint complètement, accompagné par les lampadaires des rues alentours.

Un disque doré traverse alors l'écran, entourés de sons métalliques que nous connaisssons bien. La projection de Terminator 3 aura donc bien lieu en DTS 5.1, et en extérieur, 'à fond les ballons'. Dès la démonstration sonore, éblouissante car intègre et acoustiquement convaincante au vu de l'endroit, le bruit des vagues disparaissent, les spectateurs applaudissent, les décibels grimpent. Les niveaux sont étalonnés aux petits oignons par le projectionniste, avisé et lui aussi passionné. La diaphonie avant-arrière est pimpante, la séparation de canaux diabolique et le son qui se dégage de ces enceintes à pavillons que j'avais pu apercevoir tout à l'heure derrière l'écran est tout à la fois dynamique, profond, et étonnament cristallin. La pression exercée par les basses fréquences vous écraserait presque le plexus, surprenant car nous sommes, rappelons-le, en plein air ! Et nous pesons nos mots... car le meilleur est à venir.

A ce moment précis, les derniers spectateurs prennent place dans les fauteuils de jardin équipés de doux coussinets, seul mobilier de cette grande salle construite en extérieur. Un silence intervient entre la fin de la démo DTS et les premières images du film, le temps de respirer un peu et d'entendre, l'espace de quelques secondes, les derniers souffles de la brise marine décidément encore trop chaude en dépit de l'absence de soleil. Un tout autre vent se lève sur les enceintes arrières et latérales... Le format CinémaScope déchire l'écran... trente secondes plus tard, tous les spectateurs de la salle sursautent et se retournent vigoureusement sur l'arrière droite: un missile (le premier du film) vient d'être lancé, et son point d'origine et sa trajectoire de l'arrière droit au centre de la salle sont d'un réalisme tellement viscéral et convaincant que des cris font une apparition de ci de là dans les gradins. Les effluves sonores de Terminator III continuent ensuite à se déverser à très haut régime, avec une rage et un degré de qualité sans commune mesure. De la subtilité à la fureur, toutes les nuances soniques sont reproduites avec un très grand soucis de qualité. La scène située dans le chenil provoquera également des surprises, les spectateurs se retournant à tout bout de champ, pensant que des chiens en liberté ont envahis la salle. Les crêtes de dynamique sont négociées avec un soin et une qualité dans la restitution qui forcent très sincèrement le respect en regard des caractéristiques "plein air" de cet endroit décidément divin. Les basses fréquences vous scotchent sur place, les aigus filent très haut, et l'assise dans la restitution produit de formidables instants sonores. Toute la Principauté, jusqu'aux mondialement célèbres port de plaisance ou Palais Princier, situés non loin de là, retentit lorsque les deux robots engagent un combat à mort vers la fin du film. Le point culminant est sans conteste la séquence de poursuite qui se termine en apothéose sonore lorsque explose le camion-fou. La gamme dynamique est exemplaire et le découpage ambiophonique idéal. On imagine en effet très mal comment 'insonoriser' cet endroit, et face à une telle bande-son, l'écho a du se propager très loin et très longtemps, avec force et fermeté.

Lors d'une autre séance, Thierry nous propose de visiter l'envers du décors, le point d'origine du spectacle: la cabine, imposante, du projectionniste. Après avoir grimpé quelques marches et ouvert une porte insonorisée, la cabine s'ouvre à nous, large, spacieuse et... climatisée avec soin.

Nous découvrons alors que ce cinéma de plein air bénéficie d'une qualité de construction hors pair: de sa conception jusqu'à son 'utilisation' saisonnière, tout a été optimisé afin d'offrir aux spectateurs un spectacle de pointe, mieux étalonné que des salles plus traditionnelles. Le projecteur est un modèle classique de Cinemeccanica, un Zenith X 6500H, tout comme le processeur Dolby, un CP 500 couplé à un Cinemeccanica Six Channel Monitor. Les enceintes sont toutes des Altec Lansing à pavillon directifs (les surrounds sont élégamment dissimulées dans des haies et arbustres), le Crossover un KCS 500.3. Quant aux amplificateurs, ce sont d'imposants modèles professionnels QSC USA 1310, au nombre de six, prêts à faire grimper la sauce en toute linéarité à la moindre sollicitation. L'armoire à électronique, imposante, n'est pas tout à fait la même que l'on trouve dans des salles de cinéma plus régulières dans leur approche: contenant du haut de gamme, elle allie classiscisme des électroniques (on ne change pas une équipe qui gagne !), et noblesse des réglages, car de noblesse d'âme il en est question. Le décodeur DTS est le célèbre processeur DTS-6D, triple tiroirs, capable de 'balancer' proprement plus de 96 dB sur tous les canaux. Son prix: 6350 US Dollars. Thierry envisage de passer en projection tout-numérique dès que "l'opportunité se profilera". En évoquant le nouveau projecteur numérique conçu par DTS et disponible très prochainement, le XD-1, ses yeux s'arrondissent et on devine derrière son visage expressif l'attitude du professionnel exigent, soucieux d'assurer qualité et performance. Et comme nous sommes en principauté de Monaco, personne ne serait surpris d'assister à une projection DLP en plein air !



Le processeur Dolby pilote tout ce petit monde, mais le secret réside dans on étalonnage. le projectionniste nous informe que la phase de calibration a lieu aussi souvent que possible. Comme les films sont diffusés en version originale (encore un plus non négligeable), les spectateurs sont assurés d'obtenir un rendu sonore homogène et harmonieux. Lorsque je le questionne au sujet des formats sonores, Thierry m'indique clairement sa préférence pour le format DTS. "Lorsque je travaillais sur Paris, nous avions implémenté le format Dolby SR". "Mais le son restait plat, moyen, flasque, sans dynamique... Lorsque j'ai pu assister il y a quelques annés déjà à une démonstration des capacités du format DTS, le coup de foudre a été immédiat, nettement plus que lors de la démo pour le Dolby Digital.". " J'ai donc importé des décodeurs DTS pour la majorité de mes salles monégasques (Thierry gère le Cinéma Sporting, situé sur la colline de Monte Carlo à Monaco, ndlr), y compris dans les salles aux proportions réduites, car la qualité primait avant toute autre chose.". C'est donc tout naturellement que chaque été, son équipe déménage un décodeur DTS et ses équipements connexes d'une salle du Sporting, privée, l'espace de la saison estivale, de son précieux "moteur sonore" afin de l'installer en extérieur, dans une cabine en dur, pour assurer un spectacle quotidien devant un grand nombre de spectateurs.

Dans la cabine, nous découvrons une bonne vingtaine de CD contenant la bande-son de films encodés en DTS, ainsi que les chiffonettes spéciales servant au nettoyage. Toute la saison estivale DTS 2003 se trouve sous nos yeux: Matrix Reloaded, Terminator III, Chicago, Charlie's Angels II... Nous avons même pu toucher et assister au montage de ces portions de pellicules (voir la photo ci-dessous) contenant les logos DTS (Flying Disc et Sonic Landscape). Certaines des projections qu'organise Thierry sont des avant-premières, parfois deux mois avant la sortie Française du film, Monaco oblige. Ces copies sont des copies d'exploitation prêtées par les studio, et bien souvent envoyées depuis les Etats-Unis,tandis que les CD DTS sont expédiés depuis le Royaume-Uni. La copie DTS de Terminator III, avant-première à laquelle nous assistons ce soir là, a par exemple du être réexpédiée le lendemain de la projection vers Deauville, en vue de la préparation du festival. Comme la projection a lieu en extérieur, la pression sonore qui doit s'exercer nécessite de réhausser les niveaux et le volume global. Pour avoir assisté aux réglages de l'équipement ainsi qu'à plusieurs projection (Dolby Digital et DTS), il m'est possible d'affirmer que le format DTS, présent dans son taux de transfert cinéma offre un rendu incomparable, avec une dynamique et un 'coffre' sans pareil, armé jusqu'aux dents. La projection de Pirates des Caraïbes en Dolby SRD était, dans cette même salle, d'une platitude et d'une inexpressivité quasi-lamentables. Thierry évoque également la relative complexité de la gestion d'un film présenté en DTS: nécessité de placer les trois CD-Roms dans les lecteurs, aligner le Timecode etc... tandis que lors d'une projection en Dolby Digital, le son est directement exploitable sur la bobine du film, là où il est inscrit.

Ce que l'on attendait pas de cette salle, c'est la qualité de son rendu en mode DTS: en plein air, le son a tendance à se disperser, or ici, avec un degré de pression sonore soigneusement étalonné, ces artefacts disparaissent. Les masses sonores s'installent véritablement tandis que les effets fusent de toute part, aidés par la VO, non doublée donc non triturée. Les spectacles auxquels nous avons assisté cet été là furent absolument mémorables, à la mesure de la surprise, inattendue. Les efforts et l'exigence de Thierry ont payés, sans aucun doute. Un véritable dispositif, une prouesse technique qu'il fallait oser entreprendre. Nous n'avons été gêné que par le passage des éboueurs municipaux lors d'une scène dialoguée enregistrée, il est vrai, assez bas lors de la projection de T3. Le vrai secret de cette salle réside dans le soin qui est apportée à l'étalonnage, étape essentielle que peu de salles de cinéma réalisent. De plus, vous avez même le droit de griller une cigarette en cours de projection !

Thierry avoue "se lâcher" en terme de volume lors d'une avant-première DTS, histoire de taper dans l'oeil de la clientèle monégasque. Mais on se déplace de loin pour assister à une projection en plein air. A Villefranche, non loin de là, les projections sont aussi organisées en plein air, au coeur de la superbe citadelle, mais en simple mono... Assister à une projection en DTS au 'New Open Air Cinema' de Monaco, c'est avant tout redécouvrir les vertus d'un procédé sonore capable de sonoriser un espace vide et en plein air d'un point de vue cinématographique: les hors champ et les ambiances sonores s'étalent comme par magie, parfois mieux que dans une salle fermée, en intérieur. Un comble !

La saison 2004 vient tout juste de commencer, jusqu'à la fin septembre. ce sera l'occasion d'y découvrir de nombreuses avant-premières et un nouveau show avant le film. Si vous êtes de passage sur la côte, n'hésitez surtout pas, vous ne le regretterez pas. On reprochera juste à l'équipe de ne pas mentionner les formats de diffusion des films dans le quotidien local, et l'absence de logo d'ouverture das le cas de projection Dolby Digital... Quant à ses préférences pour la saison 2003, "(...)Terminator 3, le meilleur son, c'est indéniable!".


INTERVIEW VIDEO DE THIERRY, EXPLOITANT ("Real Video"; 710 Ko, 30 secondes)


Tous nos remerciements vont à l'équipe du Sporting, qui nous a chaleureusement reçu lors de nos visites.

New Open Air Cinema

Monaco, films en VO tous les soirs de l'été, projection à 21:30
"Ecran panoramique et Son Numérique"
Unique en Europe.

Situé sur le toit du parking des Pêcheurs, chemin des Pêcheurs
Parking (souterrain) assuré (90 centimes d'Euro la soirée)


Tarifs
:
10 Euro Plein Tarif
6 Euro Tarif Réduit (étudiants et moins de 18 ans)

Tél. 04.93.25.86.80

Programmation (mise à jour permanente)
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