GENERIQUE
Réalisation Jan De Bont
Chef Opérateur Karl Walter Lindenlaub
Musique Jerry Goldsmith
Montage Michael Kahn A.S.C
Sound Designer Gary Rydstrom A.S.C. (7 fois oscarisé!)

 

INFORMATIONS TECHNIQUES
Transfert de données D.T.S 754 Kb/s environ (Half Rate) DTS ES 6.1 (nouveau logo sur le packaging et sur le disque)
Transfert de données D.D. 192  Kb/s (mais quelle efficacité!) Dolby Digital 2.0 Surround.
Langues Anglais
Sous-Titres Anglais Close Caption
Menus Animés (esthétique moyenne mais très très convaincante) et sonores. Intro. animée.
Jingle DTS "Flying Disc"
Changement "à la volée" Impossible: passage par le menu, mais manipulation pour une fois assez rapide...
Editeur Dreamworks Home Entertainement, 29/08/2000.
2.35:1 Cinémascope, Transfert Anamorphique.

 

SUPPLEMENTS: -Teaser; -Bande-annonce (les deux en DD 5.1,ça prend moins de place... curieux car où est le DTS?, mais sublimes!); -making-of remarquable (présenté par C. Zeta-Jones): il vous rappellera cette bonne vieille émission que diffusait TF1, "Mystère" et constitue une bonne surprise: en effet, on peut (enfin !!) découvrir le visage et la voix du génial sound designer Gary Rydstrom. -Notes de Productions; - Bio-filmographies des acteurs et de toute l'équipe).

A noter que ce disque présente sur le packaging le nouveau logo DTS ES: identique au précédent, il rajoute les deux lettres E S avec un style "science-fiction". Le jingle d'ouverture (il se lance lors de la sélection de DTS dès l'insertion du disque) n'a lui pas changé...

 

LE FILM

    De Bont nous a concocté une oeuvre d'une grande élégance formelle: ample, généreuse, et assez effrayant (représentations franchement paniquantes de la mort et du purgatoire...) par instants, son film regorge de roublardise et d'application. Constamment sous contrôle et bénéficiant de qualités visuelles particulièrement soignées, sa mise en scène est d'une précision époustouflante. Les personnages ne sont pas pour autant mis de côté: pas de serpette psychologique pour une fois, juste des propositions d'approche cohérentes et surtout très plausibles. Un expressionnisme charpenté, un design d'ensemble flattant l'œil et l'oreille, c'est bel et bien à un spectacle concerté et savamment articulé que nous assistons, et qui prend un réel malin plaisir à nous surprendre. L'aspect visuel très très soigné souligne en permanence la part obscure présente en chacun des personnages. En deux mots (il y en a tant à dire!), lors de cette visite angoissante et suffisamment inspirée d'une maison perpétuellement personnalisée, vous ne serez pas au bout de vos surprises!

 

 

TRANSFERT IMAGE

    Dreamworks s'est une fois de plus surpassé: l'image de ce DVD est d'une qualité argentique rare: piqué, lumineuse, profonde et définie, l'image rend justice à la photographie étincelante de Lindenlaub. Très peu de plans ne sont pas satisfaisants. les couleurs bénéficient d'une saturation remarqauble, les noirs sont denses, profonds, et la définition rutilante: un piqué très cinéma par endroits. Compression presque sans failles, homogénéité et respect quasi absolu du travail visuel. La profondeur de champs sur certains plans est réellement saisissante. Un grand DVD, conforme et identique, visiblement, au premier transfert du film (édition en Dolby Digital 5.1, "signature collection")

 

 

La Bande-Son:  L'art et la manière de la représentation spectrale.

    Un DTS 5.1 (le 6.1 n'a pas pu être testé...) tout bonnement saisissant: une claque acoustique mémorable. En effet, le film se prêtant aux exploits les plus ultimes, le sound designer de génie Gary Rydstrom a opté pour une approche progressive et particulièrement articulée: la séparation des canaux peut être qualifiée d'absolue: Lorsque TOUS les canaux entrent en jeux, la bande-son regorge de détails et affirme une profondeur abyssale dans laquelle l'auditeur est presque "connement" engouffré. Littéralement profonde et palpable, cette bande-son bé,néficie aussi d'une largeur spectrale hors du commun: même si celle-ci aurait pu être nettement améliorée (Ré-égalisation oblige !!), l'amplitude est excellente: passant de l'aigu le plus fin (presque) aux profondeurs infra graves les plus rondes et amples qui soient (à ce jour...), c'est une authentique symphonie capable des plus impressionnantes variations qui nous est offerte ici. La personnalisation active de la maison par le recours à une bande-son vivante et pulsatile fonctionne à merveille, et définit même l'essentiel du projet de mise en scène de De Bont.

    Toutes vos enceintes vont recevoir un flux et un débit continus et ce en quasi-permanence, à la cohérence et la continuité parfaites. Rien ne se perd d'un canal à un autre... et les possesseurs de grosses colonnes aux points cardinaux de leurs installation vont réellement se régaler.  Par moments, les principales (y compris les arrières) transportent autant de basses fréquences que le caisson. En permanence, les battements du cœur de la maison sont représentés par le caisson de basses et les enceintes, emplissant la pièce d'une présence pulsatile franchement paniquante elle-aussi. C'est une nappe de médium et de basses qui remplit la pièce d'écoute, et ce en quasi non-stop... Le DTS le lui rend bien la pareille, proposant des sensations d'espace et d'ampleur hors normes, reflet direct des décors très amples et très "aérés" de Zanetti, le chef-décorateur oscarisé de Restoration. D'une dynamique agressive et constamment modulée, cette bande-son travaille la représentations horizontales et verticales à merveille, mettant en lumière le travail adroit des "foley artists": les nombreux événements de personnages quittant la pièce hors champ sont représentés alternativement sur les enceintes droites et gauches, et à mesure que le personnage disparaît, le son creuse un espace d'un réalisme saisissant: l'horizontalité est réelle, et les éloignements encore plus: on ressent presque physiquement la présence d'un individu qui  s'éloigne à côté de soi. (Chapitre 17, entre autres).

    Et comment évoquer tous ces grognements et autres présences-absences hors champ? La diaphonie et la séparation des canaux sont remarquables, ce qui permet une mise en espace d'une créativité constante. Après un début trop calme, la suite vous promet des moments de bonheur acoustiques inouïs. Les matérialisations acoustiques du fantôme de Hugh Crane sont inoubliables: réellement multicanale, sa présence ne cesse de s'intensifier, sollicitant au passage TOUS les canaux, parfois même simultanément... Les effets de transitions et de passages d'un canal à l'autres sont à tomber par terre de par leur précision et leur étoffe sonore: ils sont denses, chargés à bloc, et bénéficient d'une texture qui jamais ne "s'effiloche" ni se disperse, contrairement à ce qui pourrait se passer en Dolby Digital. Un must, qui aurait pu être plus correct niveau équilibre sonore, du fait de la ré-égalisation qui a probablement été appliquée lors des retouches studio...

    L'ample musique de Goldsmith est aussi placée dans l'espace avec acuité et précision, et s'intègre à merveille dans des scènes fourmillant d'autres effets, offrant un surcroît de texture magnifiquement rendu par le codage DTS. Les personnes équipées en DTS ES 6.1 seront à la fête, car vu l'envergure et la puissance sonore débridée des canaux arrières en 5.1, on peut se dire qu'une voie supplémentaire améliore sûrement la présence de la scène arrière. De plus, la ré-égalisation n'est pas si sauvage que ça, et ce titre offre de bien belles variations harmonieuses, bien plus que sur les précédents de l'éditeur. Quelle création sonore sur la fin! Les scènes clés (le lit-prison; l'escalier...) sont absolument splendides. Impossible de sélectionner un ou plusieurs passages tant la bande-son brille de mille feux acoustiques.

    ATTENTION: un bond à dix mètres au dessus de votre canapé vous attend lors du premier long dialogue dans la maison... i-m-p-a-r-a-b-l-e!!

 

La version Dolby Surround

    Efficace en diable, elle propose, comme d'habitude chez Dreamworks, une envergure et une puissance remarquables pour du 'simple' surround. Clarté et performance qualifient en permanence cette bande-son qui dispose d'énormément d'arguments en sa faveur. Désolé d'avoir à le dire, mais par moments, elle semble étoffer encore plus la version DTS, au niveau, entre autre, de l'enceinte centrale, qui porte vraiment, mais alors vraiment, un nombre de détails élevés qui sont presque gommés en DTS... Ecoutez-donc certaines (ce n'est pas valable tout le temps!) chutes d'objets ou recherche dans les tiroirs... pour vous en convaincre... Le surround est ici bien plus présent dans le bas-médium, d'où un son plus lourd mais qui donne indéniablement du corps à certaines séquences, plus (un tout petit peu) qu'en DTS plus précis évidemment, mais aussi plus décharné par moments, comparé au Surround... mais là j'exagère un peu... Pour le reste, vous savez ce que j'en pense: Comme sur ses autres titres, Dreamworks offre un Surround exemplaire, qui rivalise parfois avec le 5.1 . Toujours aussi cruel... même si il ne dépasse pas la version DTS !

 


BILAN

Equilibre Sonore               14/20

Définition Spatiale            16.5/20

Présence                            15/20

Dynamique                        18/20

Fidélité / Naturel               14/20

Reproduction Musique     14/20

Activité Surround              16/20 (Magique stéréo arrière, très exploitée)

Niveau L.F.E                     18/20

GLOBAL:                          15.7 / 20  environ, un ensemble en tous points remarquable.

 

Matériel utilisé pour ce test: Amplificateur  Denon AVC 3800, Décodeur DTS Millenium 2.4.6 (mode manuel, réglages médians), Lecteur DVD Toshiba SD2109, Enceintes frontales JM LAB Opal 609 bi-câblées (configuration "trois voies" par ajout d'une deuxième bobine concentrique et d'un filtre approprié), centrale Yamaha, arrières Jamo 160, caisson de basse Yamaha YST 40. Câbles audio-vidéo haute-définition.

 

Ce DVD nous a été aimablement prêté par SPACELASERDISC