LE DISQUE

    Il s'agit ni plus ni moins d'une sélection de quelques morceaux qui composent le sublime Oratorio de Haendel. Le Messie est en effet composé de choeurs, d'airs, et d'une symphonie pastorale. Le disque est une "première": il s'agit d'un DVD, et il contient tout à la fois: du DTS 5.1, du DD 5.1, et des images (tableaux européens, paysages, histoire, biographie du compositeur) qu'il est possible d'afficher lors de l'écoute. Bonne idée, mais relativement mal exploitée... graphismes moyens, zooms et transitions peu à propos...

    Le menu principal est simple, fixe, et muet. Il offre, en outre, un "test tone" pour calibrer le volume de chaque voie. Au choix: bruit rose, fréquence, et même instruments. Il trouve bien sa place ici, et de plus, il semble être assez performant. La version Dolby Digital peut être downmixée par le lecteur, ce qui rend ce disque compatible avec de la stéréo (Dolby Surround de surcroît) habituelle. Une sérigraphie simple sur le disque complète le tableau. Précision: le disque est mixée à partir d'éléments originaux en 24 Bits... la suite plus bas. Enregistrement: Abbey Road Studio, Londres, Angleterre.

    

    AUDIO

      Et voici la critique/appréciation du rendu de cet Oratorio: Commençons par une approche d'ordre esthétique: Lyrique, ample, et particulièrement inspirée, l'oeuvre de Haendel, présentée ici dans ses extraits les plus représentatifs, représente un inoubliable accès sur le monde spirituel. On murmure que l'auteur lui-même s'est vu transfiguré, touchant à la Grâce et au Sublime.

    

Dolby Digital 5.1, 448 Kbps

 

    Un rendu global somptueusement mélodique: délicat, précis, et remarquablement présent, cette version possède une sonorité presque audiophile. Finesse et dentelle sont de mise. Il est particulièrement difficile d'être déçu par cet enregistrement qui est très proche d'un état de captation sensitif. La compression est loin, très loin d'être dévastatrice. Le toucher des cordes est prégnant, les voix bien mises en avant, et la cohérence de l'ensemble fait merveille. Splendide lignes mélodiques, suivi de rythme palpable, fluidité des événements sonores et du message, et surtout un sentiment de transparence accru par la qualité tonale de l'enregistrement. Assez surprenant.

ÉQUILIBRE SONORE:        16/20 (surprenant, nuance et amplitude)

DÉFINITION SPATIALE:  11/20 (directivité peu exprimée)

PRÉSENCE:                           14/20 (détails et sens de la précision, modulation)

DYNAMIQUE                      14/20 (modulée et très ample)

FIDÉLITÉ                              14/20 (enregistrement transparent, définition palpable)

REPRODUCTION                15/20 (multicanal intéressant mais encore peu exploité, très belle présence) 

ACTIVITÉ SURROUND     11/20 (rien de notable, anémié. ouverture ponctuelle, mais enregistrement trop faible, et qui a parfois tendance à surcharge le message)

NIVEAU LFE                        14/20 (pondéré et précis, profond et ample)

 BILAN: Une perspective musicale intéressante, mais un mixage multicanal qui manque cruellement d'ampleur. Séparation des voies patente, qui épouse au mieux les idiosyncrasies mélodiques de la musique de Handel. Mixage pertinent, sensible et fort bien pensé, qui sait réellement tirer profit de l'expressivité musicale. Un bon début pour ce type de disque, qui à l'avenir bénéficieront d'un niveau de définition encore plus poussé.

 

Versus

 

DTS 5.1, 1509.75 Kbps

 

    Hum Hum... L'enregistrement, ou plutôt le codage DTS ne fait pas réellement de merveilles... ici en tout cas... Et c'est la révélation de ce test: le Dolby Digital fait tout à fait l'affaire pour l'enregistrement dit "audiophile". Un peu comme d'habitude en ce moment, on peut dire sans honte ni perversité qu'il n'y a que peu de différences entre la version DTS et la version DD. Désolé d'avoir à le dire, mais c'est malheureusement vrai et constaté... Seules les voix semblent embrasser un espace acoustique plus ample et profond. Le respect de la ligne mélodique est là lui aussi, mais avec une tessiture beaucoup plus épaisse, nettement moins fine et distinguée. Les "effets" et les subtiles variation harmoniques, de même que les modulations semblent fondus dans une masse sonore relativement peu définie... pourtant 'débitée' au taux confortable et maximum de 1509.75 Kbps. Il y a bel et bien plus de corps et de prestance sur la version DTS, mais c'est au détriment de l'équilibres harmonique global. Moins de finesse, peut-être plus de pertinence par instants, mais le son et les évènements manquent de "brillance", de définition et tout simplement de qualité dans leur globalité... Équilibre subjectif assez flasque. Il est en revanche vrai que la masse sonore remplit mieux la pièce d'écoute. Tout est plus massif, imposant et aussi moins transparent que la version Dolby Digital. Le message est plus lourd, les aigus moins criards et perçants, les basses fréquences identiques... et les voies arrières nettement plus prononcées qu'en AC3. Celles-ci gagnent également en intelligibilité et en définition. Les "effets" latéraux sont relativement naturels et bienvenus. Ceux-ci sont plus présents en DTS. De fait, le DTS parait plus expressif: il se manifeste bien en dehors des enceintes, devant elles, tandis qu'en Dolby Digital, le son est plus précis mais moins diffus, plus contenu aussi dans les enceintes elles-mêmes. Sans en faire plus, le Dolby Digital affirme des qualités que l'on avait tendance à oublier voire à ne pas connaître, tandis que le DTS paraît à côté nettement moins doué niveau performance et transparence (sur ce disque)  Le surcroît de définition et l'apport d'informations supplémentaires offert par la version DTS sont inaudibles, et ne concernent que la globalité, l'habillage du message sonore, pas sa texture et ses qualités intrinsèques, sphère davantage touché par le Dolby Digital, ici plus spécifique et cristallin. A écouter donc, pour se faire son propre avis. Au début, l'oreille favorisera l'écoute en DTS... donc si cela vous convient, ne touchez surtout pas à votre touche "AUDIO"... N'écoutez pas la version Dolby Digital... Encore curieux tout ça... Rappelons que sur ce disque, le DTS est présent sous son codage DVD, et non pas sous son codage (très légèrement différent mais lequel est supérieur?!?) CD. Voici donc le bilan de ce test:

 

ÉQUILIBRE SONORE:        14.5/20 (surprenant, ample, mais assez peu nuancé comparé à l'AC3. Ponctuellement, c 'est bien mieux qu'en DD...)

DÉFINITION SPATIALE:  11.5/20 (directivité peu exprimée, en DTS et Dolby Digital. Arrières peu présents, plus en DTS, mais ils ne disposent pas de la même qualité            d'enregitrement et de timbre que les voies avant.

PRÉSENCE:                           13/20 ( sens de la précision, modulation, cruel manque d'articulation, tassement dans le médium impardonnable...)

DYNAMIQUE                      14/20 (modulée et très ample, plus encore en DTS)

FIDÉLITÉ                              12/20 (enregistrement assez transparent, mais ensemble très perfectible en DTS....On a déjà entendu bien mieux)

REPRODUCTION                14/20 (multicanal intéressant mais encore peu exploité, moins pregnant qu'en Dolby Digital) 

ACTIVITÉ SURROUND     11.5/20 (rien de notable, anémié. ouverture ponctuelle, mais enregistrement trop faible, et qui a parfois tendance à surcharge le message. Plus prononcé, plus ample en DTS, mais sincèrement, on  ne gagne pas grand chose...)

NIVEAU LFE                        14/20 (pondéré et précis, profond et ample, identique dans les deux versions.)

 

 BILAN: Par trop décevante, cette bande-son met clairement en évidence les différences entre les deux codages, et donne pour une fois l'avantage au Dolby Digital, bien plus fin et racé que le DTS... sur cet enregistrement! Dommage donc, et très très regrettable... attendons encore un peu..

 

BILAN GLOBAL:

Version DOLBY DIGITAL             13,63/20

Version Digital Theater System           13,06/20

Différences DTSvs DD: Niveau 2, inconsistantes, inappréciables...

 

     Les différences sont dans les micro-informations musicales, ainsi que dans la pureté du rendu, nettement plus fluide et articulé en Dolby Digital. DTS intéressant, mais réellement un cran en dessous. Aucun surcroît de définition, si ce n'est une plus grande présence du champ sonore et de la masse orchestrale/symphonique, au détriment des nuances internes qui font la clarté et la fluidité harmoniques de l'œuvre de Haendel. Quant aux 24 bits annoncés sur la pochette, on a du mal à les trouver... De toutes façons, les versions DD et DTS sont ici présentes sous leurs 20 Bits habituels. Seul le master de départ a utilisé la "technique" d'enregistrement 24 Bits... d'où probablement cette sensation de transparence presque absolue, mais qui ne vaut pas un enregistrment classique sur CD 16 bits mixé avec soin et passion.

 

... RETOUR ...