DOGMA

 

           

 

DVD 9, PAL, Zone 2

Français; Anglais 5.1 @ 754 Kbps. (20 Bits, 48 Khz).

Français; Anglais 5.1 @ 448 Kbps. (20 Bits).
  environ 1.85:1 Couleurs, 123 min environ. Menus animés et musicaux (DD 5.1)  , été 2000 (Location)

 

Suppléments: Bandes annonces (2), Interviews très courtes du réalisateur et des acteurs, Filmographies. Lien Internet.

 

- Changement de langue et de codage son "à la volée" en cours de lecture impossibles... Arghhhhhhhh!!! et comparaison casse-tête...

- Menu en Dolby Digital 5.1 très "chargé" en détails sonores, presque plus, oui plus que la bande-son DD du film lui-même.

- Aucun logo DD ou  DTS lors du lancement du film... TF1 pourrait corriger le tir et mettre ainsi une touche finale à un ensemble par ailleurs parfait.

 

 

Le Film

   

    Kevin Smith signe ici une comédie loufoque et particulièrement enlevée. Une joyeuse ribambelle de louftingues tous plus désopilants les uns que les autres, une interprétation inspirée au casting judicieux (surprise à la fin!)... et des qualités formelles certes peu avancées mais dont l'intégration dans la substance du scénario est très souvent jouissive (effets spéciaux, ralentis...). Servi par une musique fort à propos, Dogma égratigne volontiers les dogmes péremptoires de l'Église, et emballe une fausse-vraie critique dans un tourbillon gaguesque exceptionnellement riche en surprises. Comme le précise le Dossier de Presse (obtenu au festival de Cannes 1999 héhé ;-) ) Dogma narre l'éternelle bataille du Bien contre les Forces du Mal, ici joyeusement incarnées par deux prodiges, Matt Damon et Ben Afleck, intègres et raisonnables dans leurs approches et leur interprétations de deux anges déchus. Un petit plaisir coupable qui n'empêche pas pour autant la réflexion profonde...

 

 

Images

    Un peu comme à l'accoutumé, l'éditeur nous offre un travail soigné, mais qui montre d'importants dégâts numériques. Master impeccable, mais report perfectible. Soucis d'encodage évidents par moments, et utilisation assez peu discrète d'un réducteur de bruit.. Mais attention: si l'image présente un aspect numérique et vidéo assez marqué, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit là d'un bon pressage.

 

 

La Bande-son: Un triplé gagnant pour Tf1 Vidéo.

    Il s'agit ici de la dernière édition de la première salve DTS de TF1 vidéo (Taxi, Le Fils du Français). Celle-ci est peut-être la moins significative niveau audio, notamment à cause de la présence de 4 bande-sons: DTS VF et VO, Dolby Digital VF et VO. La compression n'en est pas facilitée, ce qui a pour effet de réduire la qualité globale. En revanche, le travail effectué est de haute volée.

    Pour cette critique, nous avons comparé les versions originales. Les versions françaises offrent nettement moins de différences audibles... et bénéficient d'un doublage laborieux au possible...qui tend même à gommer quelques effets. Le plus surprenant, voire déroutant, est que l'on a l'impression d'avoir 4 bande-sons différentes! en effet, la répartition des effets n'est pas la même, de même que leur densité et leur présence selon que l'on écoute en DD VF ou VO, DTS VF et VO.... Particulièrement  bizarre, mais c'était le cas au temps des glorieux laserdisc. Ces quelques différences sont assez notables: des voix en surround en DTS VF, et rien en VO, ou plutôt les mêmes réparties sur les deux enceintes frontales, des signaux de basses anormaux...(lors de l'apparition du monstre de merde, le bien nommé "défécateur"). Bref, déroutant! Laquelle est la plus équilibrée? Il s'agirait vraisemblablement de la version originale en DTS, plus riche, plus forte, mais aussi plus musicale.

 

           

 

    les différences, en VO, tournent une fois de plus à l'avantage du DTS. Celui-ci est nettement plus puissant, et Dogma gagne réellement en immédiateté et en clarté spatiale. Cependant, ce dernier a été enregistré à 4Db de plus que son homologie 5.1 à la sauce Dolby..donc, un réajustement s'impose lors de la comparaison. Et en effet, si les différences sont moins éclatantes que sur Le Fils Du Français, en relevant un peu le niveau global de volume, le Dolby Digital assure assez mal... les effets sont moins présents, et vraiment moins impressionnants (un vols d'oiseaux ridicule; l'apparition de Azraël est moins puissante, et surtout moins claire et présente que le même passage en DTS). C'est bien simple: la version DTS multiplie quasiment le volume arrière par deux voire par trois... tout en ajoutant de la texture aux voies concernées. Et quelle texture! Rien n'est plat, tout semble réel et animé de vie, ou plutôt réanimé par rapport à la version Dolby, franchement moyenne avouons-le. On peut donc supposer qu'un petit bidouillage assez voyant a été opéré sur cette bande-son en faveur du DTS (c'est déjà pas mal!) qui se voit ainsi "boosté" et sur-amplifié. Lors de la scène de hockey de rue initiale, les coups de crosse sont désespérément plats en DD, concentrés sur l'avant et peut sur l'arrière, alors qu'en DTS, ceux-ci ne sont localisés QUE sur les enceintes arrières, et ce avec force et puissance, ce qui ne manque pas de déséquilibrer l'écoute et de briser tout équilibre sonore, défaut majeur de ce disque qui propose une expérience surround et acoustique vraiment brouillonne et brut de décoffrage.

    Ces quelques déconvenues mis à part, le DTS dispose ici de bien plus d'étoffe et d'ampleur. Le flux est quasi continu dans tout l'auditorium d'écoute, et toutes les voies reçoivent le flux numériques avec un débit identique. Seul le débit varie (évidemment) lors de la gestion et de l'exploitation des effets. La musique est retranscrite avec conviction, et bénéficie d'une présence assez soutenue, et ce même si la musicalité est relativement restreinte. Ampleur et précision s'expriment avec liberté, même si la tonalité de l'ensemble peut paraître assez plate, peu articulée. L'amplitude harmonique n'est pas si conséquente que cela, même en DTS. L'ouverture arrière est tantôt franche, tantôt moyenne, mais en général, les arrières rejoignent les frontales avec une certaine "bonhomie". Une bonne dizaine d'éclats sonores, riches en basses fréquences et en aigus émaillent le film (apparitions, chute d'anges, trains,... et l' apparition de Dieu, tout de même!) et ceux-ci sont restitués avec une dynamique immense e DTS, mais qui est un peu moins présente et assez anémiée en Dolby Digital. Une clarté très fortement marquée s'empare par moments de la bande-son, non ré-égalisée. En d'autres instants, la texture du DTS et presque palpable, et semble ne souffrir d'aucune trace de compression. Du corps, du coffre, de la présence...et ce n'est que du 754 Kb/s (On peut encore faire mieux !!). A noter que cela était déjà le cas sur le Fils du Français.

    Les version DD et DTS françaises en revanche ne permettent pas réellement d'apprécier les différences présentes sur les VO. Plus proches, les mixages et leurs rendus sont presque identiques, même si le DTS prend souvent l'avantage de par sa texture et son haut pouvoir de définition spatiale (remarque valable aussi pour la VO).

Note: Ce DVD, tout comme Taxi et Le Fils du Français a été préparé et encodé à Agoura Hills, en Californie, chez DTS et dans sa maison mère. La qualité aisni produite s'explique d'elle même et on ne s'en plaindra pas! De nos jours (08/2001), tout ceci n'est que du passé... Les nouveaux titres de l'éditeur (et d'autres) sont encodés ici bas en France, la plupart du temps sur des PCs...

 

Bilan (Version DTS VO)

  Une bande-son brouillonne (pour cette édition vidéo en tous cas), parfois incohérente, probablement dû à un retraitement en studio... mais dans l'ensemble, une belle expérience DTS, qui montre, une fois de plus, que l'on peut réellement faire des progrès plus que conséquent par rapport au Dolby Digital. Note: la version française en DTS atteint un total de 11.9/20 environ (elle parait bien trop asséchée et décharnée...).

 

Équilibre sonore:                   13/20

Définition spatiale:                14/20

Présence:                                14/20

Dynamique:                            13.5/20

Fidélité, naturel:                     12.5/20

Reproduction musicale:      13.5/20

Activité Surround:                 12.5/20

Niveau LFE:                            13/20

Bilan:                             13 / 20 environ, Mention Assez Bien.

Mixage Artistique: 13.5/20

 

Différences DTS vs DD: 8/10, "Le jour et la nuit", très pertinentes.

 

Matériel utilisé pour cette critique: Amplificateur  Denon AVC 3800, Décodeur DTS Millenium 2.4.6 (mode manuel, réglages médians), Lecteur DVD Toshiba SD2109, Enceintes frontales JM LAB Opal 609 bi-câblées (configuration "trois voies" par ajout d'une deuxième bobine concentrique et d'un filtre approprié), centrale Cobalt JM LAB CC 800 bi-câblée, arrières Jamo 160, caisson de basse Yamaha YSW 300. Téléviseur Phillips 76cm 100Hz. Câbles audio-vidéo haute-définition.

 

Les photos proviennent de DVDRAMA et de DVD-DEBATE

 

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