GENERIQUE |
Réalisation | Paul Weitz |
Chef Opérateur | |
Musique | Various Artists |
Montage | |
Sound Designers | ? |
Conseiller DTS | ? |
Conseiller Dolby | ? |
INFORMATIONS TECHNIQUES |
Transfert de données D.T.S | VO et VF @ 754 Kb/s (Half Rate) DTS 5.1 |
Transfert de données D.D. | VO et VF @ 448 Kb/s Pistes additionelles VO et VF (version multiangle...) @ 448 Kb/s |
Langues | Français & Anglais DD 5.1 Français et Angalis DTS 5.1 Commentaire audio en DD 2.0 |
Sous-Titres | Français (blancs) |
Menus | Animés et sonores. Intro. animée. (DD 5.1, rien que ça...) |
Jingle DTS | AUCUN |
Changement "à la volée" | Oui, possible. |
Editeur | Pathé, Novembre 2000 |
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1.85:1 environ, sur Transfert Anamorphique. env. 92 min. |
Suppléments:
- Making of (10 minutes env.),
- Version multiangle (sacrément pénible à gérer d'ailleurs) restituant les scènes les plus chocs: il s'agit en fait de quelques plans nettement plus suggestifs qui ont choqué l'Amérique lors de la sortie. Commentaire audio inutile (ça vaut le détours),
- 2 bande-annonces, filmographies, la vraie recette de la tarte au pommes.
LE FILM
Une bande d'adolescents décide de perdre leur virginité avant le bal de Promotion qui arrive à grands pas...
Il serait incorrect de classer American Pie parmi les films ratés. Loin de là, cette comédie grasse et graveleuse pourrait fort bien être conçue comme un amer constat d'une société qui se regarde mais qui est toujours incapable de se penser et se concevoir. Film de jeunesse, American Pie a été réalisé et conçu par deux enfants tardifs (frères de surcroît) qui s'avèrent tout aussi incapables d'insuffler le moindre sentiment de "proximité" ou même d'authenticité à cette pochade très mal portante... Point d'émotion sincère, des gags lourds, répétitifs et un rythme complètement absent achèvent de composer ce tableau noir et d'un cynisme terrible de la jeunesse américaine, celle qui va quitter les bancs de l'équivalent de notre Lycée pour se lancer vers d'autres horizons.
Et pourtant, American Pie est réussi par ce qu'il n'est pas: un film drôle, sympathique, allègre et volontiers. Un peu comme si le miroir tendu vers cette société moderne et dynamique, dont le fondement essentiel est d'ordre sexuel, se brisait net à l'approche de son sujet. En effet, le film ne cesse de s'avérer potentiellement incapable de dépasser un certain état des choses, impuissant à créer, à produire un rythme qui représenterait la vie de ses personnages. Derrière ce film à priori grand public se cache l'une des visions les plus violentes, les plus macabres et les plus graves de ce cinéma américain qui toujours désire aller plus loin et dépasser ses propres limites, mais qui, ici en tous cas, constate son incapacité chronique à produire et à générer des formes de fiction - même superficielles - et de représentation. L'absence délibérée de mise en scène cinématographique participe à cette déconstruction généralisée qui à l'écran rend l'individu banal, vile, inutile...
Les quelques envolées "lyriques" de la fin, lorsque la mise en scène s'exerce à saisir une conscience qui vient de naître (il n'y a pas que le sexe dans la vie!) affirment cette volonté certaine de saisir les affects. Mais rien n'y fait: tout reste plat, dérisoire, et l'on ne peut que rester insensible et indifférent à ce qui se joue. La séquence la plus authentique? Ce verre de l'amitié à la fin, adressé aux surprises inattendues que la vie va réserver, et aux étapes charnières qui la composent.
Au final, on assiste à une comédie osée, croquignolesque, qui pourrait même en exciter certains. En revanche, la platitude de l'ensemble, l'absence de rythme et l'ennui profond (quel dommage!) qui en émane feront bien vite lâcher prise au plus aguerri des spectateurs (et quelque soit son age). Un tout petit hommage (au bout du générique de fin...) à l'homme, au chanteur dont le titre légendaire et ultra-symbolique donna son titre au film: Don Maclean. C'est bien maigre tout de même...
IMAGES
Inconsistantes, laides, pixellisées... la présence de 7 (oui!) pistes son n'arrange pas la compression MPEG2. En deux mots: l'un des pires pressages qui soit, avec ses ignobles blocs de pixels... Très loin d'une image cinéma... mais tout juste acceptable pour de la vidéo, pourvu que l'on ne soit pas trop pointilleux...
SON
Le codage DTS n'a pas été originellement conçu pour opérer à débit réduit. Du propre aveux des laboratoires DTS, sa version 754 Kb/s n'est pas transparente et n'utilise pas les mêmes principes de compression que la version plein débit.
Ceci explique la variété des résultats obtenus sous ce taux de transfert limité.
Les comparaisons ne porteront que sur les versions originales DD et DTS: Un mixage correct, à la tonalité assez plate, relativement calme, tout à fait en phase avec le film lui même.
La différence entre les deux codages ? Avec Pathé et Studio Canal, on oscille de convaincant (La Bûche) à pas convaincant du tout (Sleepy Hollow). Ici, en deux mots, on sera mitigé. D'une part, on retrouve cette éternelle étroitesse caractéristique des mixages DTS mi-débit. Par ailleurs, la version DTS est nettement moins ouverte sur les extrêmes de la bande de fréquence: non pas qu'elle soit raté, mais les aigus, crispants et froids en DD ne sont que peu améliorés dans la version DTS: ils sont plus doux, indéniablement, mais aussi moins expressifs (Dieu ce que l'on est loin de ceux entendus sur les CD DTS!), plus agréables, mais moins déliés. Pour ce qui est des basses fréquences, on sera tout d'abord surpris d'en retrouver quelques unes sur les enceintes frontales (rare pour ce type de film), puis on constatera qu'elles sont à peu près à niveau égal sur les deux versions, mais semblent un peu plus prononcées en DD...
Dans l'ensemble, on dira que l'on n'est pas déçu, loin de là, mais que l'on attendait un tout petit plus. La version DD, loin d'être désagréable, effectue un travail vraiment honnête, plus ouvert par moments, mais aussi nettement plus "bouché". la compression se fait réellement ressentir à d'autres endroits, précisément là où le DTS apporte des qualités de définition spatiales vraiment supérieures: une clameur sur les arrières inaudible en DD, des effets plus larges... On déclarera donc la version DTS (VO) gagnante, même si elle est très très très perfectible. De plus, lors des passages les plus 'dynamiques' (matchs...), le DD est plus brillant et propose la même dynamique et le même engouement que la version DTS, assez plate alors qu'on l'attendait plus prononcée.
Le but de ces critiques n'est pas d'analyser et d'approuver le travail artistique du mixage, mais d'apprécier son rendu en vidéo, ainsi que son traitement sur support DVD via les codages DD et DTS. Ici, le mixage originel n'est pas si tristounet que cela: il propose des effets très bien sentis, très ouverts, qui, ponctuellement, ouvrent un espace d'écoute très large. Un haut pouvoir de recouvrement spatial émane des pistes DTS, avec notamment, des effets stéréo musicaux nettement plus prononcés que sur la version DD. La fin du film, avec son avalanche de musique douce est en ce sens très réussie, et le mixage est fluide, ample, généreux, expressif, clair, vibrant, et presque palpable. On est encore loin d'un résultat obtenu sur du plein débit... Dans l'ensemble, l'ensemble demeure timide, les dialogues manquent souvent de clarté, et les arrières restent assez schématiques. Quand Pathé décidera de faire un pas en avant vers une qualité accrue? Avec des efforts encore plus francs, le résultat devrait rassurer... et surtout plaire! Belle initiative tout de même de la part d'un studio/distributeur bien engagé dans le milieu (Universal/Seagram/Canal+... possède aussi des parts de DTS), et qui n'en est qu'à ses balbutiements avec le DTS.
- Spatialisation probante par - Sept pistes son sur un DVD 9 !
moments (fêtes, sport...). - Mi-débit
- expressivité très limité
- On redécouvre le Dolby Digital
- Versions DTS comme bridées...
VO DTS |
VO Dolby Digital |
Equilibre Sonore 12/20 Définition Spatiale 10/20 Présence 10.5/20 Dynamique 12.5/20 Fidélité / Naturel 11/20 Reproduction Musique 13.5/20 Activité Surround 10/20 Niveau L.F.E 9/20 GLOBAL: 11 / 20 |
Equilibre Sonore 11/20 Définition Spatiale 10/20 Présence 9/20 Dynamique 13/20 Fidélité / Naturel 10/20 Reproduction Musique 12/20 Activité Surround 10/20 Niveau L.F.E 9/20 GLOBAL: 10.5 / 20
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Différences DTS vs DD: 2/10, aucune différence notable... |
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