DVD
Zone 2
Editeur
Vidéo
OCEAN FILMS / TF1 Vidéo
Réalisé
par
Eric
HEUMANN
Chef
Opérateur
Yorgos Arvanitis
"Sound
Designers"
François Waledish
Jean Gargogne (montage)
Jean-Charles Martel (mixage)
|
Taux de Transfert des Données
Audio-Numériques |
DTS |
Dolby AC3 |
754.50 Kbps |
448 Kbps |
Langues
Disponibles
5.1 |
Français |
5.1 |
Français |
Sous-titres
NON disponibles
Format
Image
1.77:1
(Master Anamorphique)
Présence
de logo DTS en ouverture?
AUCUN
Changement
piste son à la volée
OUI
Menus
thématiques
Animés et musicaux.
1
DVD 9, 87 minutes environ
|

Les
suppléments incluent un court making-of assez complet
(environ 13 minutes), des pages représentant les dessins d'Anne (très
belle définition), les filmographies très complètes en lecture
automatique (3 minutes 50 rien que pour celle de Bernadette Lafont!) et
des liens Internet. |
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FILM
Les
Amants du Nil navigue entre réalité et rêve... Durant la
seconde guerre mondiale, Anne (Emma de Caunes) découvre le corps d'un
beau militaire français. Au cours d'un coma prolongé, Anne imagine
quels auraient pu être les derniers jours de cet homme sur les bords du
Nil, avec elle à ses
côtés... Sorte d'aventure imaginaire saupoudré d'un zeste
d'espionnage, le film de Heumann aura bien du mal à accrocher son
public... situations et dialogues figés, décors artificieux (en dépit
d'un intéressant parti-pris artistique), on ne finit malheureusement
pas d'énumérer les éléments formels qui plombent le film dans un
état de torpeur qui finit par laisser le spectateur indifférent au
drame qui se joue, et étranger à la romance pourtant juste grâce à
l'interprétation plutôt finaude d'Emma de Caunes...
En
revanche, on ne boudera pas son plaisir devant le plaisir de revoir
Jacques Nolot (petit clin d'œil dans le film: le personnage
interprété par Eric Caravaca dit avoir été critique de cinéma avant
la guerre, tout comme le fut Nolot mais après la guerre).
L'interprétation pourtant saisissante (Caravaca, Lafont et De Caunes)
ne trouve d'ampleur à aucun moment et, même si le film repose à lui
seul sur leurs épaules, aucun des acteurs ne parvient à véritablement
habiter son personnage de l'intérieur. Une fois disparue la magie et
envolé l'état de grâce auquel prétend le cinéaste, il ne reste
finalement que bien peu de choses au cœur de ce mélo des plus
étrange, qui
ne s'impose même pas par sa durée...
TECHNIQUE
TF1
Vidéo nous livre ici un DVD techniquement intéressant, suffisamment en
tout cas pour que le vidéophile averti juge bon de s'y arrêter.
Contrairement aux idées établies par certains sites, l'éditeur ne
propose pas de DVD à la technique identique d'un titre à l'autre. Et à
ce titre, Les Amants du Nil a bien plus d'un petit tour dans son
sac... c'est d'ailleurs son seul véritable point fort. Tout d'abord,
l'encodage a été mis au point selon un bitrate des plus réguliers... et
des plus hauts! le film, du fait de sa durée, n'a pas réellement besoin
de brûler bits de données démesurés, et ce ne sont pas les maigres
suppléments présents qui réduiront la qualité du taux de transfert des
données audio-vidéo. Deux pistes son sont au programme, et le changement
à la volée est permis. Tant est si bien qu'au final, on se retrouve avec
un résultat des plus appréciable. En dépit d'une image plutôt
numérique qu'authentiquement argentique, qui pêche par un rendu des
couleurs plutôt mat et "étouffé" (non pas qu'elles soient insuffisamment
saturées) et par une précision déficiente par moments (très peu
cependant), l'image délivrée ici est des plus honnêtes. Le master est
vierge de tout défaut apparent, et le 16/9 fait rayonner, lorsque besoin
est, une myriade de détails qui témoignent de la précision de la
reconstitution tout en studio, fonds verts et matte painting. Ces
conditions de tournage finalement peu orthodoxes (on a par exemple filmé
les acteurs sur un tapis roulant tandis que défile derrière eux les
images d'une rue en projection sur un grand écran blanc...) se remarquent
la plupart du temps, notamment au niveau de la profondeur des noirs, qui
accusent à l'écran un manque flagrant de dimension. Rien de bien grave
cependant, juste un rendu visuel en phase avec son origine artificieuse.
La
bande-son constitue à sa façon, discrète et délicate, l'un des points
fort de cette édition DVD. Contrairement à ce que certains ont voulu
faire croire sur le net, l'éditeur ne propose pas systématiquement de
DVDs DTS décevants. Rappelons que TF1 Vidéo envoyait les masters son à
DTS aux USA pour un encodage des plus précis, à une époque où DTS
avait simplifié sa licence pour permettre un traitement son/encodage sans
avoir nécessairement recours à leur maison mère aux Etats-Unis. Les
trois premiers titres de l'éditeur, et on ne cessera de le répéter,
furent des bombes en leur temps, et proposaient des pistes DTS très
largement au-dessus de leur homonyme Dolby Digital. les bande-son DTS de Taxi, Le
Fils du Français et Dogma restent aujourd'hui encore des modèles pour
notre zone 2.
La
bande-son des Amants du Nil n'innove pas, et ne propose pas de
perturbations sonores de premier ordre, mais elle sait insuffler la
palpabilité d'une réelle dimension sonore au film de Heumann.
Essentiellement concentrées sur les enceintes avants, les masses sonores
se déploient bien souvent avec une clarté certes élémentaire mais en
aucun cas schématique ou artificielle. l'ouverture des canaux arrières
est parfois probante, et la musique bénéficie d'une réelle existence
multicanale, en remplissant totalement la pièce d'écoute. Mixé en 5.1,
elle constitue le fer de lance de cette bande-son, en imposant un thème
musical ample et "ensoleillé" qui représente en soi une
véritable petite leçon de "savoir-intégrer-de-la-musique-dans-un-film",
sur laquelle bien des films plus nobles auraient dû s'appuyer... les six
canaux diffusent une ample mélodie avec harmonie, tact, goût et
précision. Aucune spectacularisation inutile, mais un ensemble qui reste
des plus agréable à écouter.
Vraiment. Les différences entre DD et DTS existent: contre toute attente,
les Amants du Nil fait partie de ces titres qui mettent en
avant (légèrement cependant, ce n'est pas Gladiator ou Hannibal) le
procédé DTS, ou plutôt, les avantages intrinsèques du codage DTS:
ouverture, clarté, dynamique etc... Et c'est d'ailleurs parfois presque
spectaculaire! la piste DD est assez timorée, bien plus recentrée autour
de l'enceinte centrale et des avants, et le prolongement mélodique sur
les canaux arrière n'est guère probant. Artificiel et forcé parfois. EN
DTS, la bande-son est identique, mais sans proposer de différences
flagrantes, l'intégration des éléments de la bande-son retrouve une
légère vigueur et une clarté que l'on perd immanquablement en DD. Les
passages musicaux en sont le plus bel exemple, le plus significatif aussi:
la piste DTS ne souffre d'aucune variation des niveaux de diffusion, là
où la piste DD assourdit l'ensemble de manière bien souvent très sensible.
Rien
de bien démonstratif cependant, mais des résultats probants qui mettent
clairement en avant des avantages que l'on entend finalement très peu de
nos jours. Le registre grave est assez mal desservi, mais le .1 LFE est
bel et bien présent comme dans cette courte scène au moulin (ouverture
de la porte). Enfin, la voie centrale témoigne d'une excellente prise de
son au niveau des dialogues: un véritable régal de précision des
timbres. Rien de bine étonnant puisque la plupart des dialogues sonnent
comme s'ils avaient été post-synchronisés (et c'est d'ailleurs le cas
au début du film...). Lors des scènes de bombardement (tout juste
évoquées par deux effets sonores), les cinq canaux principaux s'activent
pour prendre part à l'évocation. On retiendra donc une ouverture
naturelle des canaux avants et une discrète mais réelle dimension
mutlicanale qui dépasse sans effort le niveau d'un Dolby Surround.
D'ailleurs, l'écoute en 2.0 downmixé est plate... alors quez sur des
titres comme celui-ci, elle tient d'habitude la dragée haute aux pistes
5.1.
Ne
manquez pas de lire nos mesures et autres données pour ce DVD: Données
techniques.
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